"T´as qu`à pêcher, toi" constitue un essaie de traduction, je ne sais pas si très réussie, d´une formulation en portugais de la langue orale, avec des fautes de syntaxe et de grammaire et qui caractérise des classes sociales moins favorisées socialement et économiquement. Cette phrase est un exemple des formulations acceptables parues dans un livre pour les écoliers de l´enseigement primaire public, ce livre étant sous le patronnage du Ministère de l´Education.
Lettre ouverte à Luciana Gaffrée.
Je ne crois pas que ce manuel d´enseignement soit déjà un usage et je ne sais pas non plus s´il le sera un jour, étant donné toutes les réactions négatives portées à cette publication. Je viens de savoir que la chambre des députés de l´Etat de Rio de Janeiro vient de porter plainte en justice contre la malversion des biens plublics fédéraux à l´égard de cette affaire. De toute façon, le Ministère de l´Education dit que la responsbilité de ce qui est écrit revient au professeur auteur du livre et que cette dame a déjà rendu l´ouvrage, reçu son paiement et que l´affaire est conclue. Si tu veux trouver ce livre, cousine, tu dois aller à une représentation du Ministère de l´Education ou à une école publique fédérale. Ceci, évidemment, si les directeurs d´école publique ne refusent pas de l´utiliser (remarque: au Brésil, les classes les plus favorisées envoient leurs enfants dans des écoles privées très chères et de bonne qualité et aux enfants des pauvres il ne reste que d´aller dans les écoles publiques, la plupart du temps, minables). Ce manuel, qui est fait pour les pauvres, va les mener à garder leur situation sociale, une fois qu´ évidemment les écoles privées continueront à utiliser d´autres matériels pégagogiques. Ces enfants de l´élite parlent déjà ce qu´ils écoutent à la maison, le portugais correct, standart, et que les instituteurs doivent renforcer et enrichir en salle de classe, tandis que les enfants des pauvres seront encouragés à garder leurs formulations non acceptées par la société bourgeoise qui est celle qui tient les cordons du pouvoir et de la bourse.
Non, la grammaire n´est pas un instrument de pouvoir. La grammaire est la compréhension de la structure des langues, comme les fondations d´un bâtiment. Il y la même la théorie de la grammaire générative, selon laquelle la structure grammaticale vient imprégnée dans les méandres du cerveau humain á la naissance du bébé. Elle n´est pas artificelle, elle est naturelle. Maintenir la bonne et dûe forme grammaticale, décider de ce qui est faux ou correct, cela, oui, est un instrument de pouvoir. C´est la prérogative qu´a le Brésil dans le monde lusophone (les pays qui parlent portugais): le Brésil décide comment les choses doivent être, le Portugal s´arrange, tant bien que mal, pour se mettre d´accord et les pays africains et asiatique s´y soummettent. D´ailleurs, c´est la raison par laquelle je trouve redondante l´expression "portugais brésilien", puisque le portugais est brésilien, nous sommes maintenant les maîtres de la langue.
Par ailleurs, puisqu´on parle de pouvoir, revenons a ce qui a déjà été dit: enseigner aux classes sociales moins favorisées que "nós pega os pexe" est acceptable, c´est donc les condamner à rester dans leur statut quo, stigmatisés par leur discours, aussitôt qu´ils ouvrent la bouche, destinés à l´échec social/professionnel. N´importe quel théoricien de l´analyse du discours te dira cela. Bises.
Luiz Fernando Gaffrée Thompson.
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