A minha vida imita a minha arte

Espero que gostem
das nossas imitações
colocadas em palavras
virgulando, reticenciando
Nossos mergulhos
Nessa loucura chamada
Pensamento

Luciana Gaffrée

quarta-feira, 11 de maio de 2011

Colomba, Barthes et la sémiologie*

C´est très intéressant tout ce que je viens de lire: Colomba jugée en contexte national, par une Corse, qui a vécu tous ces événements radicaux passés dans l`île, dont je n´ai participé que comme spectateur lointain, même si j´étais sur place. Je ne suis pas Corse, de famille corse non plus! Et je ne dois pas me mêler de ce qui ne me ragarde pas. En plus, je ne suis même pas Français, ni Européen, je suis Brésilien. Et l´analyse que j´apporte est le résultat d´une recherche académique que j´ai faite avec l´aide d´élèves adultes, des professionnels, des cadres supérieurs, et des étudians universitaires de Rio de Janeiro. Donc, la vision est venue d´hors contexte culurel de l´emplacement de l´action de la nouvelle. L´étude a été faite sur une oeuvre de fiction dépouvue des ingérances du contexte réel de crétaion . Mes élèves étaient complètement libérés d´ à prioris, puisqu´ils savaient vaguement que la Corse existait, ils soupçonnaient qu´elle était française et c´est tout (il y la carte de France sur les murs des salles de classe de l´AF!). Colomba, Mérimée, vendetta corse...pour eux c´était du nouveau. Il ont lu l´oeuvre, comme préconisait Barthes, comme un être en soi, un monde parallèle, de la fiction pure, en somme, après que la mort de l´auteur a été décrétée. Et moi aussi, d´ailleurs, j´ai beau m´intéresser et essayer de comprendre la Corse, j´ai toujours une vision faussée par des études française très poussées, faites par un Brésilien (moi), né et élevé à Rio, qui a reçu toute la charge culturelle de mes concitoyens de classe moyenne cultivée. Donc, Colomba a été vue comme un icône, un symbole - de force - pour cette époque de soummission féminine qui était le XIXe, sans qu´on soit, nous Brésiliens, dans notre lecture, entrés dans les détails authentiques - ou pas - de l´intrigue. C´était un mythe, comme une Jocaste ou Phèdre.
Ce personnage est une sémence (d´où vient le terme sémiologie, d´ailleurs), donc un symbole, qui a germé dans un milieu où la femme ne pouvait pas s´exprimer, et cela dans presque tout le monde, sauf par l´intermédiaire du masculin - sous la protection ou l´apparence d´un homme: que cela soit Georges Sand ou Anita Garibaldi (femme brésilienne de Garibaldi, qui, comme plaisanterie, était connue comme "l´homme le plus vaillant de Santa Catarina" (sa région brésilienne d´origine), puisqu´elle a lutté à côté de son mari en Italie.
Colomba, je regrette, ne peut pas être tuée, parce que ce n´est qu´un fantasme - d´aileurs bien frappé par Mérimée - qui hante l´inconscient collectif du peuple corse, de même que le fantasme du père ne peut pas être tué: ces libérations ne sont que des désirs inassouvis, hélas!

de Luiz Fernando Gaffrée Thompson


* Quand je parle de sémiologie, je veut renforcer que Colomba est un mythe, un personnage, donc un "signe". Cependant, je viens d´apprendre que "signe" et "semence" n´ont pas la même origine éthymologique, par conséquent mon affirmation sur l´origine des deux mots est fausse et mon jeu de mots ne marche pas. Je m´excuse.

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