A minha vida imita a minha arte

Espero que gostem
das nossas imitações
colocadas em palavras
virgulando, reticenciando
Nossos mergulhos
Nessa loucura chamada
Pensamento

Luciana Gaffrée

terça-feira, 25 de dezembro de 2012

Questions sur le texte "La Chine soumise à de nouvelles mesures anti-dumping de la part de l`UE".

1. Quel est le problème rencontré par les producteurs de vaisselle en céramique européens pour concurrencer la production chinoise de ce genre d´ustensile?

2. Quelle solution a trouvé l´UE pour affronter le problème du dumping chinois?

3. Pourquoi  la Commission de l´UE ne s´est pas alignée au vote de la majorité des 27 états composant cette même UE?

4. Que dit la directive de l´UE qui prévoit résoudre cette mésentente?

5. Quelle est la part de marché de la France dans la compétivité de ces produits européens?

6. Cette production européenne est en train de grandir?

7. Les mesures prises par la Commission sont profitables pour tous les Européens?

8. L´OMC a déjà imposé des sanctions à l´UE en ce qui concerne les droits anti-dumping.  Expliquez à l´aide du texte.


Question élaborées par Luiz Fernando Gaffrée Thompson.

Questions sur le texte "Vestiges de Guerre" du magazine Le Monde du 02.12.2012

1. Que veut l´auteur du texte dire quand il utilise la métaphore "Le conflit armé s´embourbe"?

2. Et quand il dit que "Joseph Kabila semble être dépassé"?

3. Quels sont les avantages présentés par le mouvement rebelle M23 par rapport à l´armée congolaise?

4. Etrangement la stratégie de l´armée congolaise ressemble à celle de l´armée qui fut un jour conduite par Vercingétorix.  Pourquoi?

5. Quelle est la conséquence malsaine de cette stratégie?

6. Qu´est-ce que les populations doivent affronter en conséquence de l´action des FARDC?

7. Comment le photographe italien Sibiloni fait un travail semblable à celui des achéologues?

8. Les trouvailles de Sibilononi montrent quoi exatement?  Prouvent quoi?

Questions formulées par Luiz Fernando Gaffrée Thompson.

quinta-feira, 29 de novembro de 2012

Questions sur le texte du Nouvel Observateur: Netayahou aux juifs de France: "Venez en Israël"

1. Selon Hollande, la place des juifs de France est en France.  Par quelle raison le président français a dû proféré cette affirmation?


2. Quel est le rapport négatif établi par Hollande entre les minorités religieuses ou de couleurs de peau en France?

3. Pourquoi Netanyahu promet aux juifs d´être bien accueiilis en Israël en ce moment de l ´histroire française?

4. Il y a une baisse croissante de l´émigration des juifs depuis la France vers Israël.  Comment expliquez- vous cela, d´après vos connaissances hors-texte?

5. La "Loi du retour", est-elle une loi égalitaire?  Expliquez,

Questions proposées par Luiz Fernando Gaffrée Thompson.

domingo, 18 de novembro de 2012

Questions sur le texte "Hollande et Netayahu unis contre l´antisémitisme"

1. Comment pouvez-vous expliquer l ´expression "mettre tout en oeuvre" pour protéger les juifs de France?

2. Pourquoi François Hollande a Promis de poursuivre Mohamed Merah partout et par tous les moyens?

3. Quelle comparaison Netayahu fait-il entre les crimes de Merah et le nazisme?  Pourquoi?

4. Selon Yann Le Guernigou l´antisétimisme n´est pas dangereux que pour les juifs.  Expliquez.

5. Est-ce que Netanyahu trouve que la France a une tradition de révolte contre les politiques de domination par le racisme?  Que dit-il?

6. Hollande a déclaré que les écoles ne seraient plus gardées, à partir d´un certain moment, par des agents de police.  Cette promesse a été fait á cause de quel fait?

7. Nicole Yardeni était-elle contente à la fin de ces rencontres? Prouvez à l´aide du texte.

Luiz Fernando Gaffrée Thompson.

quinta-feira, 15 de novembro de 2012

Mort et vie séverine - morceau où l´une des gîtanes jette son sort.

Attention, messieurs et dames,
moi aussi je suis tzigane
et j´arrive de l´Egypte:
mon amie n´a pas tout dit
à propos de ce petit;
voici l ´image qui manque
car il faut qu´elle soit dite:
sa vie ne sera pas toute
et jusqu´au bout ce qui est
la vie de celui dans son filet;
je vois d´ici cette plaine
où se fabrique la vie
d´ouvrier, et bien plus saine
que ces bourbiers d´ici,
quoique pourvue elle aussi
d´abîmes périodiques.
Je le vois dans l´industrie
plutôt que dans ces marais:
sa noirceur n´est pas de boue
mais de graisse beaucoup plus propre
que la boue dont s´est paré
le pêcheur que voici
en boue de la tête au pied.
Mais ce n´est pas tout: pour ceux
qui pensent que est noir
dans sa vie , j´y vois des choses
que l´effort peut lui valoir,
tel démégager d´ici
des boues du Capibaribe
vers une meilleurs paillotee
dans les boues du Bébéribe.

Oginal en portugais de João Cabral de Melo Neto
Traduction en français de Bruno Tolentino/ Luiz Fernando Gaffrée Thompson.



segunda-feira, 5 de novembro de 2012

Preconceito




Por que você me olha com esses olhos de loucura? Por que você diz meu nome? Por que você me procura? Se as nossas vidas juntas vão ter sempre um triste fim Se existe um preconceito muito forte separando você de mim.

Pra que este beijo agora? Por que meU amor este abraço? Um dia você vai embora sem sofrer os tormentos que eu passo De que vale sonhar um minuto se a verdade da vida é ruim? Se existe um preconceito muito forte separando você de mim.


JOÃO BESSA


  •  O preconceito só serve para tornar os laços mais indestrutíveis. A 

    transgressão apimenta a relação. Quem disse que não conheço os tormentos

     pelos quais você passa?

     A verdade da vida não é ruim, não! Ruim são as mentiras na vida!



    Luiz Fernando Gaffrée Thompson

quinta-feira, 1 de novembro de 2012

La France - Hollande - et Israël - 2012


Hollande et Netanyahu unis contre l'antisémitisme

Créé le 01-11-2012 à 17h30 - Mis à jour à 17h30

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Texte I

TOULOUSE (Reuters) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président français François Hollande ont affiché leur unité contre l'antisémitisme jeudi à Toulouse lors d'une cérémonie dans l'école juive où Mohamed Merah avait tué quatre personnes en mars.
Au cours d'un hommage aux victimes du "tueur au scooter", le chef de l'Etat a souligné que la sécurité des juifs de France était "une cause nationale" et il a promis de mettre "tout en oeuvre" pour les protéger.
Mohamed Merah, qui se réclamait d'Al Qaïda, avait abattu trois enfants juifs et un rabbin dans le collège-lycée Ozar Hatorah le 19 mars, quelques jours après avoir tué trois militaires et en avoir blessé grièvement un quatrième.
"Je veux aussi devant vous, familles, représentants, élus, rappeler la détermination de la République française à combattre sans relâche l'antisémitisme", a déclaré François Hollande lors d'un discours dans le gymnase de l'école, rebaptisée "Ohr Torah" après le drame.
"Il sera pourfendu dans toutes ses manifestations, les actes mais aussi les mots. Il sera pourchassé partout (...), en particulier sur les réseaux sociaux qui accordent l'anonymat à la haine."
Benjamin Netanyahu, qui s'était engagé à venir à Toulouse lors des obsèques des quatre victimes franco-israéliennes à Jérusalem, a jugé que les crimes de Mohamed Merah s'apparentaient à ceux du régime nazi.
"S'il en avait eu la possibilité, cet assassin aurait tué chaque enfant juif qu'il aurait croisé sur son chemin, exactement comme les nazis", a dit le Premier ministre dans un discours en hébreu traduit en français, avant de comparer l'antisémitisme à un incendie.
L'ESPRIT DE LA RÉSISTANCE
"L'histoire nous enseigne que l'antisémitisme commence par l'agression des juifs mais que, très vite, cela se répand à d'autres. (...) Si l'on n'éteint pas le départ de feu de l'antisémitisme, cela se transformera en un incendie qui se propagera pour consumer tout ce qui se dresse sur son chemin."
Benjamin Netanyahu a salué la présence de François Hollande à ses côtés pour cette cérémonie, estimant que cela voulait "tout dire".
"M. le Président, votre présence ici est animée par l'esprit de la Résistance. La Résistance qui a donné à la France des dirigeants ou des personnalités comme Jean Moulin jusqu'à ses dirigeants d'aujourd'hui, animés par cet esprit."
En présence notamment du ministre de l'Education Vincent Peillon, du ministre délégué aux Anciens Combattants Kader Arif ou du maire de Toulouse Pierre Cohen, des prières juives ont été lues, notamment par le grand rabbin de France Gilles Bernheim.
Des proches des victimes ont également pris la parole, comme Yaacov Monsonego, directeur de l'école et père d'une fillette de sept ans tuée par Mohamed Merah, qui a parlé d'une "plaie béante".
"J'aurais tant aimé vous accueillir en d'autres circonstances et non lesté du poids de cette peine immense, d'un acte monstrueux de haine qui a pulvérisé mon univers", a-t-il dit, la voix brisée par l'émotion, avant de recevoir l'accolade de François Hollande et Benjamin Netanyahu.
"MESSAGE EXTRÊMEMENT FORT"
Juste avant la cérémonie, les deux dirigeants ont rencontré des élèves et parents d'élèves dans la bibliothèque de l'établissement.
"Un enfant m'a interrogé, il m'a demandé combien de temps encore les forces de police seront présentes à l'entrée de l'école", a raconté François Hollande à la tribune.
"J'ai répondu: 'autant de temps que nécessaire, et autant de forces que souhaité, et partout en France, là où il y a une menace, là où il y a un risque. Le but de la République, c'est qu'il n'y ait plus jamais aucun policier devant une école'."
Un important dispositif de sécurité avait été déployé autour et à l'intérieur de l'école, avec portiques de sécurité, maîtres-chiens et fouille des invités.
Quelque 300 policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité de l'événement. Le quartier de la Roseraie a été bouclé par la police et une partie du périphérique toulousain fermé à la circulation.
Nicole Yardeni, présidente régionale du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), s'est félicitée des prises de position des deux dirigeants.
"C'est un message extrêmement fort, au-delà de la communauté juive, vis-à-vis de la communauté française dans son ensemble", a-t-elle déclaré à Reuters au terme de la cérémonie, saluant en particulier la détermination affichée par François Hollande.
"On n'a jamais entendu une telle lucidité dans la classe politique française, si facilement énoncée en tout cas", a-t-elle jugé.
"C'était vraiment attendu mais on ne pouvait pas imaginer que ça atteindrait ce niveau-là de compréhension, de lucidité."
Cette cérémonie à Toulouse intervient au moment où des témoignages cités dans la presse relancent les interrogations sur l'attitude des services de sécurité dans l'affaire Merah.
François Hollande a reconnu dans son discours "certaines failles dans l'organisation de notre renseignement" et s'est engagé une nouvelle fois à ce que toute la vérité soit faite.
Edité par Yann Le Guernigou

Texte II


Netanyahou aux juifs de France : "Venez en Israël !"

Créé le 31-10-2012 à 22h02 - Mis à jour à 22h05

"La place des juifs de France, s'ils en décident, c'est d'être en France, de travailler en France, de vivre en France", a rétorqué Hollande.

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Benjamin Netanyahou et François Hollande, le 31 octobre à l'Elysée. (MARTIN BUREAU / AFP)
Benjamin Netanyahou et François Hollande, le 31 octobre à l'Elysée. (MARTIN BUREAU / AFP)
SUR LE MÊME SUJET
Où les juifs de France doivent-ils vivre? La question a fait l'objet d'un échange, mercredi 31 octobre, entre les dirigeants français et israélien. "Venez en Israël !", a plaidé Benjamin Netanyahu. "La place des juifs de France, c'est d'être en France", lui a répondu François Hollande.
En visite à Paris, le Premier ministre israélien a été interrogé lors d'une conférence de presse conjointe par un journaliste sur le climat d'antisémitisme en France. Après avoir souligné la "détermination", la "tolérance zéro" des autorités françaises à l'égard des actes antisémites, Benjamin Netanyahu a rappelé en souriant : "En ma qualité de Premier ministre d'Israël, je le dis toujours aux juifs où qu'ils soient : venez en Israël et faites d'Israël votre chez vous".
Le chef de l'Etat français a alors pris la parole pour une mise au point. "Benjamin Netanyahu dit 'Bienvenue aux juifs de France', s'ils veulent s'installer en Israël, je le comprends", a d'abord expliqué François Hollande. "Mais la place des juifs de France, s'ils en décident, c'est d'être en France, de travailler en France, de vivre en France, à condition qu'ils soient pleinement en sécurité", a souligné le président.

"Pourchasser, poursuivre, éradiquer l'antisémitisme"

"Lorsqu'un citoyen, parce qu'il est juif, est mis en cause dans sa sécurité, c'est toute la République qui est agressée", a poursuivi François Hollande. "Il y a de l'antisémitisme, nous devons le pourchasser, le poursuivre, l'éradiquer", a-t-il ajouté.
"Il y a aussi du racisme", a-t-il poursuivi, évoquant "des citoyens qui sont poursuivis ou menacés parce qu'ils sont d'une autre religion ou parce qu'ils ont une autre couleur de peau". "C'est avec la même volonté que nous les protégeons et que nous mettons hors d'état de nuire ceux qui les menacent ou qui les agressent", a assuré le président français.
Entre 350.000 et 500.000 juifs vivent en France, selon diverses estimations. Depuis la création de l'Etat hébreu, en mai 1948, plus de 90.000 juifs ont quitté la France pour Israël.

"Loi du retour"

Selon des statistiques du ministère israélien de l'Intégration, l'immigration juive en Israël à partir de la France a enregistré une légère baisse en 2012 malgré la hausse des actes antisémites.
1.331 personnes de France ont immigré en Israël entre janvier et août 2012, contre 1.500 pour la même période de l'année 2011, soit une diminution de quelque 11%.
La "Loi du retour" israélienne accorde automatiquement la nationalité aux juifs qui viennent s'installer en Israël. Des non-juifs peuvent en bénéficier si leur conjoint ou un de leurs parents est d'origine juive

terça-feira, 30 de outubro de 2012

Questions sur le texte ; "Le Monde Diplomatique à Washington: décrypter les nouvelles relations internationales"

1. Pourquoi, selon le texte, l´ONU devient une "coquille vide"?

2. Le G20 ne doit pas avoir de légitimité pour "gouverner" le monde par l´intermédiaire de l´ONU! Est-ce vrai, d´après l´auteur du texte?  Pourquoi?

3. L´influence de Le Monde Diplomatique prend de l´ampleur.  Expliquez pourquoi.

4. Quels sont les thèmes des futurs débats proposés par Le Monde Diplomatique de Washington?  Pensez-vous que ces sujets ont été bien choisis?

5. Est-ce qu´un premier débat a déjà eu lieu?  Trouvez-vous juste le thème pour ce premier événement du genre?

6. Quel est le parallèle fait para Gregory Meeks entre la Chine et les Etats-Unis?

sexta-feira, 26 de outubro de 2012

Revelacoes Geraldas


As minhas revelacoes se dao
Pós silencio geraldo do nao
Esse nao do tipo to sem fome
Esse nao do jeito deu sono
Esse nao meio sem o que fazer

As revelacoes se dao assim
Do silencio posterior ao nada
Esse nada que te deixa nu
Esse nada que dá enjoo
Esse nada mal humorado

E dessa pausa repentina
Percebemos nitidamente
Em uma fracao de segundo
Congelada toda uma noite
(E toda uma vida)
Na nossa minúscula pupila
Que sabemos bem o que queremos

Sim, sabemos.
E muito.
Totalmente.
Bem.


De Luciana Gaffrée






One Fine Day Michelle Pfeiffer, George Clooney http://www.youtube.com/watch?v=mqHa0lmtnh8

Closer - Alice & Dan break-up scene - http://www.youtube.com/watch?v=Vv57gssfuBU

terça-feira, 2 de outubro de 2012

Questions pour mes élèves de Instituto Rio Branco

Texte A: La participation et le contrôle démocratique dans le budgt de l´état brésilien face à la crise  structurelle du capital.

1. Par quel biais théorique l´auteure de cette thèse a tissé son analyse?

2. Dans quelle mesure y a-t-il  fallu imposer des limites aux fondements théoriques et historiques de la démocratie en vue de l´étude du Brésil actuel?

3. Quelle est la part de responsabilité advenue des besoins de la société consommation en ce qui concerne le budget participatif public sous le gouvernement Lula?

4. Pourquoi le processus participatif mis en place par le gouvernemetlit fédéral brésilien n´a pas tenu?

5. Quel a été le résultat réellement positif du contrôle démocratique sur le budget public?

6. Quelle différence peut-on trouver entre le concept de participation au budget public prôné par la classe ouvrière et celui qui a tlé retenu par le gouvernement Lula?


Texte B: Eurozone, élargissement, intégration: un nécessaire débat de géométrie.

1. Quel est le rapport entre le peu d´importance qu´il y a encore entre l´idée d´adhérer à Zone Euro par les pays de l´Est et le vrai problème de cette monnaie?

2. On ne doit pas mépriser le rapport de pays de l´Est avec l´Euro.  Pourquoi?

3. Quelle phrase du texte  montre l ímportance de la Zone Euro dans la Communauté Européenne?  Interprétez-la.

4. Pourquoi peut-on dire que l´UE est aujourd´hui un bloc uni et un ensemble désuni?

5. On parle d´un débat nécessaire pour sauver l´UE.  Ce débat devrait se passer entre qui, ou quoi, et pourquoi?

6. Ce débat pourrait être positif pour la France, entre autres, dans quels buts?


par Luiz Fernando Gaffrée Thompson

terça-feira, 18 de setembro de 2012

Culturas latinas.

Mas há algo errado com o seu conceito de culturas latinas. É claro que as culturas ameríndias nada têm de latinas, uma vez que não vieram do latim. Culturas latinas são as lusófonas, francófonas, hispanoparlantes, catalã, italianas e rumenas. Fica difícil explicar para alunos dos cursos de letras as origens do português, do francês ou do tupi-guarani, quando se veiculam as noções aparentemente difundidas por vocês. ResistÊncia a quê? se vocês se submetem às origens propostas pelo colonizador recente (essa noção recente de latinidade vem dos EUA).

por Luiz Fernando Gaffrée Thompson.

domingo, 16 de setembro de 2012

Teu ventre/ Por mi frente

Oh, não chore, meu poeta de mel, pois as aranhas são fraternas

Os caranguejos rubros de paixão e o metal das latas rutilam comp estrelas

Vê, princesa, que é do lodo que vem o adobe que faz as plantas surgirem

é do sangue de suas regras que se alimentam teus filhos.


Coragem, poetisa, abelha e mãe para continuar tua obra de criadora carnal e intelectual.



de Luiz Fernando Gaffrée Thompson





La niña sentia


el hombre que golpeara mis sienes en la tarde



los pájaros que frotaran la piedra para encender el oro



mientras llovía la melancólica acidez del sueño



llovía la sepultura cabizbaja de los dioses sin médula



exterminio de pulsaciones, llagas, la piel azul licenciosa



en el metal infinito los tiranos



la mujer descendía lentamente la primavera



los ojos de la nuez brillante



la fiesta que atardece el absorto planeta muerto



toda la noche en la boca con graves estertores



el pan húmedo en los delgados navíos



oculto en las paredes está el fuego



los gritos infames de los puñales



la cólera desgarrante de las palmeras heladas



y giran en la sombra los esqueletos ahogados



la música expone las venas de mis ojos



el viento dice voces aullidos cataclismos ferocidad silencio



han encendido la casa de los que entienden el mundo



descienden las manos de la ropa



el cereal, el chocolate agudo, los callejones con la miel irrepetible



la hora extravagante del grito y su milagro en la comida desnacida



estoy sola



dicen que por mi frente escapan animales , insectos oscuros, aves de vidrio



el larvario mortal caballo irónico



es en este momento que amarte me aleja de los paredones para verte



eres el punto cardinal, la consistencia



desnuda desintegrándome entre arenas movedizas



el sueño violento de una aldea olvidada



tiene ancianos contando peces, apilando arañas, cangrejos, abedules



hoy fui al entierro de la boca del sol y era un vientre que paría



mi corazón destruído sin siquiera moverse malamente para verle



de Laura Inés Martínez Coronel.

domingo, 26 de agosto de 2012

Sonhos molhados

Molhados de morte, frio noturno de morte
Frustração da negação da vida vivida
Prazer negado, santidade, concedido, fé
Fé advinda de outro tremor, profundo, obscuro

Sonho sujo, branco, gosma, sabor de saliva
Catalizador dos instintos e das emoções espúrias
Mal-estar, levantar sonolento, busca da água
Do se molhar íntegro

De se sentir acalentado pela escorrer morno
Pela proteção do líquido simbólico e real, transparente
Limpar

Esquecer o latente e latejante, constante, sempre igual
Sorrir para o sol e para a praia urbana, pontuada de pecado.

Sim, sempre pecado e culpa,


de Luiz Fernando Gaffrée Thompson

segunda-feira, 20 de agosto de 2012

Timor-Leste

Timor-Leste, temor de não pertencer mais ao país do Agreste
De não ter o timão voltado para as paragens de Sagres
Timor-Leste, querer planejar às margens do Zambese
Voltar-se soberanamente à latinidade de Cecília Meireles

Da ponta extrema do mundo oriental olha para Nosso Senhor
Vê Angola, Cabo Verde, Madeira e Funchal
Vai mais para além e mergulha nas praias de Salvador
E adentra as terras até Roraima, e até o Pantanal

Díli diz os versos de Pessoa, canta as canções de Chico Buarque
Come sardinhas fritas, azeite, olivas, dendê e charque
Dança cunduro, lundu, samba de roda, o vira e a morna

Espera parir sua cultura, sui generis, já em gestação, que adorna,
de aspectos orientais, a mistura luso-afro-brasileira, a riqueza lusófona.


de Luiz Fernando Gaffrée Thompson






sábado, 4 de agosto de 2012

Los ojos de la rama

Hay años como espadas dentro de los zapatos




como un funeral de insectos en los ojos de las ramas



esperé amarte en un sonido pero aún asi



me quedé en la controversia aguda de los puños



y si gira la estrella no he de ser indulgente con los azules vestidos de la noche



Tú conmigo en el deleite catarata de los colores



tú conmigo en los paisajes ahogados de las piedras



tú conmigo en la textura infinita de la ciudad dormida



respirando el placer fugitivo de un sueño con golpes de piano en el núcleo de la corteza



árbol sin mis manos,árbol rojo de los ciegos



péndulos sin tiempo y ventanas disparadas de las piernas



tú conmigo y yo por fuera de la pared musgo solitario



tan sin mí



como nube de hiel tatuada enfurecida



simple como una crisálida muerta en una hoja tibia



tan reptil, tan pájaro, tan muro



irresponsable navío del andrajo turbio



desde la emboscada al nunca inocente artilugio del escándalo



con lloviznas desiguales y gemidos de hambre



Cómo respirarte si se ha muerto el diccionario piel de toda música?



Esta mañana he visto tu cuerpo derramarse sobre un vaso



tu cara blanca de aquellas nubes indigestas



el mundo todo mutilado incendiándose



Dime, yo sin tí que haré en la próxima hora pacíficamente cerrada de la lluvia?



Eres la presencia de los papeles extendidos en la mesa



y yo reencarno en tí como un almendro irreflexivo



en la madrugada que no puede con el ciego párpado del día en que te he visto



gritando en el oscilante continente de la sangre.
.

de Laura Inés Martínez Coronel




As ramas de raízes de aipim adentram a terra   A terra fétida e feroz se regozija de poder comer o sangue dos insetos mortais   Os insetos mortais descascam e oferecem seu húmus     Para que tudo volte e se revolte e penetrem em ti para reproduzires a seiva da vida       de Luiz Fernando Gaffrée Thompson

quarta-feira, 1 de agosto de 2012

Sonnet pour ma cousine Lygia

Lygia, comme ma mère, belle comme une matinée meditéranéenne
Douce, comme ma tante, de la compote à la citrouille qui mirroite
Sophistiquée, comme sa soeur, légère comme des plumes en natte
Mère et grand-mère, qui le croirait? danseuse chrétienne et païenne

Senteurs de lavande des draps, lavés au jet de l´eau des jattes
De la lumière entrant par la porte-fenêtre tapant fort sur les persiennes
Agilité de jour, sensualité de nuit. dame droite
Dior, couscous, Prada, Ipanema, gâteau à la noix de coco moite

Blonde comme les blés du Portugal, les yeux verts, vivants, de braise
Longue comme un mannequin de chez Chanel
La classe! maquillée comme une princesse écossaise

Elle avance rue Montenegro, vers la mer, très à l´aise
Carioca, dépouillée, naturelle et sensuelle
Que le bikini et le paréo, comme la muse de Tom et Vinícius, déesse!


de Luiz Fernando Gaffrée Thompson.

segunda-feira, 30 de julho de 2012

Soneto para a minha prima Liginha

Lígia, como a minha mãe, linda como a manhã
Doce, como a minha tia, doce de abóbora espelhada
Sofisticada, como a irmã, leve como uma pluma levada
Mãe e avó, quem há de crer? Dançarina cristã e pagã

Cheiro de alfazema nos lençóis de água lavada
Luz do sol, entrando pela porta-janela sobre o divã
Agilidade diurna, sensualidade noturna, senhora sã
Dior, cuscuz, Prada, Ipanema, cocada baiana queimada

Loura como os trigos de Portugal, olhos verdes, esperteza
Longa como um manequim de chez Chanel
Maquiada com a classe de uma princesa escoceza

Ela evolui na Montenegro, a caminho do mar, alteza
Carioca, sem pulseira, sem colar, sem anel
Apenas o biquíni e a canga, como a musa de Tom e Vinícius, realeza.

de Luiz Fernando Gaffrée Thompson



quinta-feira, 26 de julho de 2012

Trava-línguas deliciosos.



Chuchu + chicória + maxixe e giló = hummmm...que deleite!



Christophine + chicorée + maxixe et giló = hummmm...quel régal!, Ces deux derniers sont des légumes à l´apparence d´une figue de barbarie, mais très amère. J´ai fait la composition parce que ces mets ne sont pas très prisés par les Brésiliens, mais ils sont maigrissants et, surtout, j´aime leur sonorité, quand ils sont mis ensemble. C´est le même cas pour:


Ora-pro-nóbis + alcaçuz + cardamomo = hummm...que deleite!


de Luiz Fernando Gaffrée Thompson

sexta-feira, 13 de julho de 2012

Accents

Quelle vilanie: le "e" est dépourvu de son son, c´est

Cependant, il a des béquilles à l´envers pour l´éclairer: elles sont aiguës ou graves et trônent au-dessus de lui, mais à part ces aide-soignantes, les consonnes libres qui le suivent lui permettent de se prononcer.

L´accent aigu est têtu, quelle peste, il reste,  et il allonge le son.

Ah, mais l´accent grave est meilleur, plus rare et gai, il n´est pas sévère, il est allègre et criard il fait "è, è, è", comme les chèvres qui bêlent.

Il y a encore le circonflexe, petit bibi élégant qui nous rappelle savamment la lignée noble des origines du français...néanmoins il est partout, sur les "a", les "e", les "i", les "o" ou les "u"...démocratiquement!

Finalement, parlons du tréma qui, méchant, sépare celles qui sans lui s´exprimeraient à l´unisson, tout bonnement, "ai", sans souffrance, au lieu d´un "aïe, aïe, aïe" angoissé et solitaire.

de Luiz Fernando Gaffrée Thompson.

Acentos

O acento agudo berra, fere, pois é pontudo

o circunflexo é grave, o Antônio no Brasil é severo, porém o António de Portugal é alegre como se fora brasileiro.

Ah, mas há o acento grave, que não é grave, nem agudo, pois ele é mudo, mudinho da Silva, é gramatical, para lembrar que nossa língua é genial e racional.

E o trema? Tremei! pois o trema foi catapultado para o cemitério dos pés juntos, os dois pontinhos, juntinhos, como os dois pés de um defunto.

Finalmente, vamos considerar nosso "tio", quero dizer "til", como um acento, fanhoso!!! está sempre resfriado: ã, ã, ã, õ,õ,õ, hem, hem, hem, in, in, pois é, o som do "hem" sai pelo nariz, o do "in" também, como, o de todas as vogais sobrevoadoas pelo nosso amigo, contudo, o til está cansado, resfriãdõ e não consegue subir para cima do "e", muito menos do"i", que já apresenta um acento deletério, um ponto!


de Luiz Fernando Gaffrée Thompson.


quarta-feira, 11 de julho de 2012

A Laura Inés Martínez Coronel/ El barco secreto

 A Laura Inés Martínez Coronel:


Conheço teu interior, arquitetura e torrentes

Marqueteria trabalhada em detalhes mínimos e lancinantes

Líquidos rubros e leitosos extravantes

Transportes úmidos de tuas seivas ferventes



Obra de um ourives inquieto que trabalha os sons sibilantes

Que entram por tuas peças incrustradas e saem carregadas de diamantes

Penetram em teu útero e seguem odorantes

Para constituir teus sentidos de amor dormentes



 Princesa do Prata, poetisa da escultura, filha do silêncio e do dizer

Transformas a dor de ser mulher em cicatrizes de rubis

Afeitas à síntese feminina que é fazer nascer



Ligação erudita entre estetas jovens e senis

Entre escrever, delirar e desvanescer

Entre os desejos mais recônditos da sensualidade e as fomas de desenhos pueris



 de Luiz Fernando Gaffrée Thompson




Nada de mí puede estar deshabitado




tú apagas la conciencia del mundo, su borde descosido de agujas, los faros caídos en la calle



me duermo en el destierro de tu rostro



como si el mar fuera una esfera y yo el canto del libro sobre el agua



lo que veo no es una flor no es el silbido del vino ni esos alfabetos silenciosos



lo que veo es tus manos sobre el vientre mudo cuya planicie fluye



tu pecho encarcelado por la noche buscando aquel destino



nuestra lluvia conmovida



nuestra infancia de cálida agonía



nuestra manera de incendio sobre el aire



el maleficio de lo infinito lo obligatorio e imposible



la ropa inactiva sobre los dedos un manantial de relámpagos



íntegro lívido



te veo a través de los ojos de los senos



Nada de mí puede no pertenecerte



al inicio enredaba en el pubis las tremendas tijeras del mundo



múltiples cabezas de sueño al principio eras solo aquella silueta grisácea



por la que descuidadamente y amarilla de ruegos me iba en la mañana por la calle



a fotografiarme triste como un muerto



El invierno apagado de los perros encendidos yo toda roja como un trueno de sal



el vestigio de una idea en el entrecejo en la cintura la plenitud del espanto



nunca miré los relojes como ahora



a veces siento que se caen desde algun lugar del piso como espigas de grito innumerable



nunca sentí la tierra subir por escaleras a cascadas



nosotros perforados por el espacio minúsculo de las cadenas



uno sobre el otro rehénes atónitos de una soledad gigante



preguntándole a la vida la suave puerta que conduce al barco secreto



donde callan al fin los gemidos hirientes de un desusado pliegue genital



Nada de mí puede serte extraño



la geometría en desorden o la cábala grotesca



a la medida oscura del frío solo arroja cicatrices



y cuando estés dentro del cuerpo de la vida



escúchame nombrarte si es que puedes.





de  Laura Inés Martínez Coronel ..



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domingo, 17 de junho de 2012

Soneto incompleto para alguns uruguaios.

Os líquidos são lágrimas que escorrem pelas pernas
As florestas são tufos que protegem o teu rosto
Os vales, as rugas que vão alcançando seu posto
Os montes abrem-se em flores que deitam as sementes das colheitas hodiernas

Eis um quarto de soneto que me inpira teu poema
Talvez não possa continuar por falta de modelo
Ah os rostos cobertos de pelo!
Paisagem suave e brutal como a da Serra da Borborema

Queria que fosse selvagem...não posso terminar!

de Luiz Fernando Gaffrée Thompson

quinta-feira, 14 de junho de 2012

Texte sur l´Islam - pour mes élèves de Relations internationales

Pourquoi la phobie de l'islam gagne du terrain


LE MONDE CULTURE ET IDEES
27.05.2012 à 15h14 • Mis à jour le 27.05.2012 à 15h14



Nous sommes sur le plateau de France 2, le 22 avril, au soir du premier tour de la présidentielle. Les résultats tombent. Les Français ont crédité Marine Le Pen de 17,9 %. Exalté, le porte-parole du Front national, Gilbert Collard, annonce la couleur : "On est la nouvelle droite ! C'est vrai que Nicolas Sarkozy, ça paraît bien fini." Justifié dans ses prises de position par la surenchère du président sortant sur l'immigration et l'islam, réunissant 6,4 millions de voix, le FN se pose en parti d'alternance. Il se prépare à affronter l'UMP en multipliant les triangulaires aux législatives. Il en a les forces. Marine Le Pen est arrivée première ou deuxième dans 116 circonscriptions sur 577, dépassant les 25 % dans 59 d'entre elles.

Ce succès de l'extrême droite, sa conversion en une "droite nationale" rejetant, au moins en paroles, "les formes de xénophobie, de racisme et d'antisémitisme", tout en faisant de la lutte contre l'immigration musulmane son cheval de bataille, fait écho à la percée dans toute l'Europe de formations politiques similaires. Citons le Parti du peuple danois, le Parti pour la liberté néerlandais, le FPÖ et le BZÖ autrichiens, les Vrais Finlandais, le Parti du progrès norvégien, le flamand Vlaams Belang, Droit et Justice en Pologne, Ataka en Bulgarie, la Ligue du Nord en Italie, les Démocrates en Suède, l'Union démocratique du centre (UDC) en Suisse. Tous ces partis dépassent aujourd'hui les 5 % des suffrages, quand ils n'atteignent pas 25 %.

Selon le spécialiste de l'extrême droite Jean-Yves Camus, ces formations incarnent l'émergence d'une "nouvelle droite radicalisée". Leurs programmes oscillent entre deux philosophies très différentes qui s'opposent sur l'économie et les moeurs. Certains, comme le FN, prônent un "nationalisme social ", explique Dominique Reynié, de la Fondation pour l'innovation politique. Ils sont eurosceptiques, contre la monnaie unique, ils critiquent la mondialisation, s'en prennent au capital, disent défendre les sans-grade. D'autres, comme le Parti pour la liberté de Geert Wilders, aux Pays-Bas, défendent un "libéral populisme", constate Jean-Yves Camus. Ils défendent l'Europe, le libéralisme, la laïcité et la liberté des moeurs.

Tous ces partis, cependant, comme le constate le politologue autrichien Anton Pelinka, se retrouvent sur un point : une critique virulente de l'islam et du multiculturalisme. Ils "jouent démagogiquement la carte qui consiste à dénoncer l'immigration musulmane pour rallier les perdants de la mondialisation".

Le plus radical est Geert Wilders (16 % des voix aux législatives de 2010, aux Pays-Bas) qui considère l'islam non comme une religion mais comme "une idéologie fasciste", homophobe, profondément sexiste. Dans son film Fitna ("Discorde" en arabe), il compare le Coran à Mein Kampf - ce qui lui a valu d'être interdit de séjour au Royaume-Uni - et appelle les musulmans d'Europe à abjurer leur foi. Il préconise l'arrêt de toute immigration ainsi que l'expulsion des Pays-Bas de tout musulman coupable de délit.

"LES BONS ET LES MAUVAIS FRANÇAIS"

Un des textes de Geert Wilders circule sur "Paroles de France - Le Forum des patriotes avec Marine Le Pen" (où il est par ailleurs traité de "sioniste de merde"). On y lit sa description des banlieues : "C'est le monde des têtes couvertes d'un foulard, où souvent les femmes circulent couvertes d'un semblant de tente, avec une poussette de bébé et une traînée d'enfants. Leurs maris, ou propriétaires d'esclaves, si vous préférez, marchent trois pas devant elles. C'est un monde avec des mosquées à tous les coins de rue. Les boutiques ont des enseignes que vous ne pouvez pas lire et vous aurez du mal à y trouver des traces d'activité économique. Ce sont des ghettos musulmans contrôlés par des fanatiques religieux."

En Norvège, Carl Hagen, dirigeant du Parti du progrès (FrP), déclarait en 2005 : "Les musulmans ont, de la même manière qu'Hitler, depuis longtemps dit les choses clairement. Sur le long terme, leur but est d'islamiser le monde. (...) Ils sont maintenant en Europe." En Suisse, qui compte 4 % de musulmans, Oscar Freysinger, de l'UDC, a dénoncé "l'islamisation rapide du pays" et lancé avec succès le mouvement antiminaret.

Aux journées d'été du FN, en 2011, Marine Le Pen a déclaré que "l'arrivée massive, en un temps très bref, vingt ou trente ans, de femmes et d'hommes ayant pour une très grande majorité une culture très différente de la nôtre rend toute assimilation inopérante, voire impossible". Elle prône l'arrêt de toute immigration du Sud, mais aussi "l'inversion des flux migratoires". Ce qui fait dire à Jean-Yves Camus : "Parler d'inversion, c'est appeler à expulser des Français d'origine immigrée. Il faut qu'ils soient clairs ! C'est une logique d'affrontement entre bons et mauvais Français."

Plusieurs intellectuels, dans des ouvrages, des conférences ou sur Internet, portent ce mouvement anti-islam radical. Celui qui ouvre la voie, en 1996, est le politologue américain Samuel Huntington, avec son livre Le Choc des civilisations, paru en français en 1997 (Odile Jacob), dans lequel il présente la culture islamique comme un ensemble unifié, n'évoluant pas, répugnant à s'ouvrir aux influences extérieures. A la suite d'Huntington, plusieurs essais décrivent une opposition frontale entre l'Occident et le monde arabo-musulman. La plupart parlent d'une bataille de valeurs et de l'intelligence, où l'islam incarne l'intolérance et un passé rétrograde face à un Occident démocratique.

Certains mettent l'accent sur le fait que l'islam menace l'Europe. En 2006, l'essayiste britannique Bat Ye'or prévient dans Eurabia. L'axe euro-arabe (Jean-Cyrille Godefroy) que l'Union européenne sera bientôt absorbée par un monde arabe expansionniste du fait d'une immigration arabe massive voulue par l'élite multiculturelle. On retrouve cette description d'un islam conquérant, autoritaire, envahissant l'Europe, chez de nombreux essayistes : Daniel Pipes, Ayaan Hirsi Ali, Melanie Phillips, Mark Steyn, Bernard Lewis, Bruce Bawer ou Robert Spencer, directeur du site Jihad Watch.

La féministe italienne Oriana Fallaci, auteur de La Rage et l'Orgueil (Plon, 2002), déclare en 2006 au journal Corriere della Sera : "Cela fait quatre ans que je parle du nazisme islamique, de la guerre à l'Occident, du culte de la mort, du suicide de l'Europe. Une Europe qui n'est plus l'Europe mais l'Eurabia, qui, avec sa mollesse, son inertie, sa cécité et son asservissement à l'ennemi, est en train de creuser sa propre tombe." Toute cette pensée a été digérée par Anders Breivik, qui a affirmé vouloir prévenir le monde de cette arrivée imminente de l'"Eurabie" en commettant ses attentats, en 2011, qui ont fait 77 morts et 151 blessés.

L'ouvrage le plus synthétique sur la dangerosité de l'islam reste l'enquête du journaliste américain Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l'islam va transformer la France et l'Europe (Toucan, 2011). C'est devenu la bible de la nouvelle droite. Que dit-il ? Les musulmans envahissent l'Europe grâce à leur natalité galopante alors que les naissances des Européens s'effondrent à "1,3 enfant par femme". Il prédit que l'Italie va perdre, d'ici à 2050, la moitié de sa population autochtone. Que 17 % à 20 % des Pays-Bas seront musulmans. Que "les étrangers" représenteront entre 20 % et 32 % de la population européenne.

6 % DE PERSONNES SUPPOSÉES MUSULMANES EN EUROPE EN 2010

Nombre d'études, réalisées dans des pays différents, contestent ces chiffres. Celle du Pew Research Center, un think tank américain, établit à 6 % le nombre de personnes supposées musulmanes (de par leurs parents) dans l'Europe de 2010, soit 44,1 millions. Les projections montent à 8 % en 2030. Le rapport précise que toutes les prédictions d'une Europe à majorité musulmane ("Eurabie") sont sans fondement.

Dans Le Rendez-Vous des civilisations (Seuil, 2007), les démographes Youssef Courbage et Emmanuel Todd montrent que la fécondité des pays musulmans chute partout. En Algérie, en 2005, les femmes se marient à 28 ans, et ont en moyenne 2,4 enfants. Au Maroc, 2,2 enfants. En Tunisie, 2,1 enfants, comme en France. La natalité des musulmanes européennes recule aussi - 2,9 enfants par Marocaine aux Pays-Bas, 1,9 pour les Turques - et finit par rejoindre celle des Européennes. Une enquête du journal britannique Financial Times conclut : "L'islamisation, et a fortiori la charia, n'est pas une perspective envisageable grâce à une poussée démographique." Les spécialistes de l'Institut national d'études démographiques (INED) arrivent à la même conclusion pour la France : en 2010, 2,1 millions de personnes se sont déclarées musulmanes pratiquantes en France - pour 63 millions d'habitants.

Une autre raison expliquerait la montée d'un sentiment anti-islam en Europe : la contamination des musulmans par l'extrémisme islamiste et le salafisme djihadiste. C'est la conviction de Christopher Caldwell, qui cite notamment la France. Et qui ne manquera pas de faire référence à Mohamed Merah, l'assassin de Toulouse et de Montauban, qui se disait "salafiste".

Mohamed Merah, il est vrai, a été en partie formé dans des camps, en Afghanistan. Mais il apparaît isolé. Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a émis des doutes sur l'existence d'un réseau salafiste français violent. Son passage à l'acte, dit-il, relèverait "davantage d'un problème médical et de fanatisme que d'un parcours djihadiste". Il serait plutôt "un loup solitaire".

Le sociologue Samir Amghar, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, cite les renseignements généraux dans son livre Le Salafisme d'aujourd'hui (Michalon, 2011) : les salafistes seraient entre 12 000 et 15 000 en France, dont 95 % de "piétistes", c'est-à-dire apolitiques, légalistes, partisans d'une foi rigoureuse, de l'abattage halal strict et du port du hidjab (le voile traditionnel, qui n'est pas la burqa). Quant aux salafistes révolutionnaires, ils seraient ultraminoritaires et très surveillés. "C'est aujourd'hui une sorte d'anachronisme historique de voir un individu se réclamer du djihad", explique Samir Amghar.

Reste qu'un seul assassinat, même condamné par les musulmans français, qui vient s'ajouter à toutes ces informations qui nous parviennent sur la place prise par l'intégrisme dans les pays du "printemps arabe", permet à l'extrême droite d'entretenir un sentiment de peur et d'attirer une partie de l'opinion - Marine Le Pen était à 13 % dans plusieurs sondages avant l'affaire Merah. Elle a déclaré aussitôt après, le 25 mars, à Nantes : "Ce qui s'est passé n'est pas l'affaire de la folie d'un homme ; ce qui s'est passé est le début de l'avancée du fascisme vert dans notre pays."

Pour le politologue Olivier Roy, spécialiste de l'islam, les deux discours extrémistes - l'anti-islamiste (Anders Breivik) et le djihadiste (Mohamed Merah) -, tous deux partisans d'un clash des civilisations, se répondent et s'amalgament en une "prophétie autoréalisatrice". Une logique de guerre, à laquelle l'opinion n'est pas insensible.

Beaucoup d'intellectuels issus de l'immigration sont choqués par cette logique, réductrice mais efficace, développée par Christopher Caldwell et reprise par les nouvelles droites européennes, qui vise à opposer un bloc identitaire musulman et un bloc chrétien. Une logique, aussi, qui considère tous les immigrés, leurs enfants, les nouvelles générations, quels que soient leur milieu social et leur manière de vivre, comme de potentiels "islamistes" actifs.

L'anthropologue des religions Malek Chebel, né en Algérie, auteur d'un Manifeste pour un islam des Lumières (Hachette, 2004), s'en inquiète : "Caldwell et Marine Le Pen passent sous silence les milliers de musulmans éduqués, les cadres, les médecins, les ingénieurs, les militants politiques et syndicaux, les étudiants, la "beurgeoisie"." Il voit dans cet acharnement une résurgence de la colonisation, le retour de conceptions racistes déguisées sous un habillage culturel. Car dans le concert européen, la France tient une position particulière : en raison de la guerre d'Algérie, l'Arabe n'est pas dans l'Hexagone un étranger comme les autres, mais porteur de phobies plus ou moins conscientes.

ANACHRONISME

Malek Chebel considère également cette islamophobie comme d'un autre temps, incapable de penser la pluralité des musulmans des années 2010. "La plupart des pays musulmans de la zone asiatique, les plus peuplés, vivent un islam apaisé, affirme-t-il. S'il y a en Orient ou au Pakistan des groupements de talibans anachroniques, je ne vois pas une planète musulmane à feu et à sang. Je vois aussi partout des exemples concordants d'une modernisation. Partout, la jeunesse proteste, clame son impatience de voir les structures fossiles bouger ; plus aucun despote ne peut conduire son peuple sans être contesté, plus aucun démagogue religieux ne peut se prévaloir de son lien unique à Dieu quand tout le monde "tweette" et "skype"."

Consultons par exemple Salamnews ("La Paix"), le nouveau site des jeunes musulmans français modernistes. Leur ligne éditoriale : "Rester fidèle aux principes laïques et républicains de la France tout en étant ouvert aux réalités multiculturelles." Leurs pages "beauté", présentant les stars françaises d'origine africaine, vaut le détour. Selon eux, la confrontation des traditions musulmanes et de la modernité européenne secoue les nouvelles générations.

Ces voix, qui veulent mettre en avant un islam ouvert, sont face à une difficulté : comment imposer dans l'opinion ce que vivent une immense majorité de musulmans, plutôt qu'une extrême minorité ? On a un bon exemple de ce casse-tête avec deux films récents montrant le basculement de musulmans vers l'action violente, en France et au Maroc : La Désintégration (2011), de Philippe Faucon, sorti en salles en février, et Les Chevaux de Dieu, de Nabil Ayouch, qui vient d'être présenté au Festival de Cannes. Ces deux films racontent, à leur façon, comment de jeunes musulmans, en butte au chômage, au racisme et à la pauvreté, plongent dans l'action violente salafiste. Des cas rarissimes, que l'extrême droite pourrait récupérer. Aussi, la rédactrice en chef du site Salamnews, lors d'un débat à Sciences Po, a critiqué La Désintégration, avec cet argument : "Il y a des milliers de jeunes musulmans français qui se voient refuser des stages, mais ils ne commettent pas des attentats !"

La dénonciation virulente de l'islam et le succès des partis d'extrême droite doivent enfin beaucoup à une réalité dérangeante : la difficile cohabitation entre immigrés et Français dans les quartiers pauvres et les cités. Pour l'expliquer, les responsables politiques de gauche et de droite évoquent avec raison l'urbanisme dégradé et la désocialisation. L'extrême droite, elle, met surtout en avant une promiscuité non désirée, les gestes d'incivilité, les modes de vie différents, le port du hidjab, les agressions verbales, le rejet culturel. Et elle fait mouche.

L'équipe du sociologue Pierre Bourdieu a constaté les difficultés de la cohabitation dans sa grande enquête sur La Misère du monde (Seuil, 1993), où nombre des témoignages de Français expriment la sensation d'être exilé chez soi. Ecoutons Mme Meunier parler de ses voisins arabes : "Ça va et ça vient et ça n'arrête pas. C'est toujours une marmaille de gosses. Ça braille, ça pleure. (...) Même les voitures, quand elles passent, c'est dangereux. C'est dangereux pour tout le monde. (...) Mais quand on leur dit, ça leur plaît pas. Ils ne sont pas contents. Ils crient que c'est du racisme. (...) Ce ne sont pas les parents les pires. Ce sont les jeunes, leurs enfants. Eux peuvent tout se permettre ; ils sont grossiers, ils sont haineux, leur regard est méchant. (...) Ils me foutent la trouille." Pendant ce temps, sur un autre palier, une jeune femme arabe se plaint de l'arrogance de sa voisine : "Elle trouve tout à fait normal de lâcher son chien dans le jardin. Le jardin est à elle, me dit-elle. C'est sa manière de me dire : "La France, elle est à moi" ; c'est sa France. Nous, les Arabes, nous ne sommes pas de cette France. Elle ne nous appartient pas."

Dans Les Immigrés de la République (Seuil, 2010), Philippe d'Iribarne, spécialiste des relations interculturelles, citant la phrase fameuse de Jacques Chirac sur "les bruits et les odeurs", rappelle combien les émanations des cuisines inconnues, les radios, les manières de parler participent de "l'univers familier" ; et combien celui-ci peut devenir invivable quand personne ne fait d'efforts.

De nombreuses études racontent la difficulté à vivre ensemble de gens venant d'univers éloignés, ne partageant pas les mêmes habitus, la même religion, parfois la même langue. La façon dont les femmes et les homosexuels sont traités par certains musulmans - l'homophobie gagne en banlieue - est également exploitée par l'extrême droite. Bien sûr, là encore, il existe des contre-exemples, nombre d'expériences de cohabitation qui se passent bien grâce à l'action d'associations, de comités de quartier, de mairies actives. Mais on le sait moins.

Le sociologue américain Edward T. Hall (1914-2009) était le grand spécialiste de la "proxémique" : l'étude des variations des distances sociales et du sentiment d'univers privé dans les différentes cultures. Dans La Dimension cachée (Seuil, 1984), il faisait la comparaison entre la distance physique qu'instaurent deux Anglais à l'arrêt de bus avec l'inéluctable bousculade du Caire. Il était persuadé que l'entassement humain dans les cités, sans considération culturelle et ethnique, sans sentiment de sécurité pour chacun, était pathologique. Il bataillait pour que les architectes travaillent avec des psychologues et des ethnologues, s'intéressent aux conflits interculturels, pour éviter le chaos relationnel dans les cités. Pour lui, la politique de la ville et l'urbanisme social sont décisifs.

En 2007, Fadela Amara annonçait un "plan des banlieues". Elle posait de bonnes questions : où loger les nouveaux immigrés, quels "lieux de vie" pour les jeunes, comment faciliter l'insertion d'entreprises en banlieue... Ce plan a fait long feu. En avril, à Vaulx-en-Velin (Rhône), François Hollande a appelé à "moins d'incantation" et à "faire davantage en matière d'éducation, de services publics, de logement et d'emploi dans les quartiers populaires". C'est un peu court au regard de l'affrontement annoncé par une nouvelle droite décidée à en découdre avec l'islam.

Allez voir "Les 4 vérités", le blog de Rémi Carillon, candidat FN dans les Hauts-de-Seine. On y trouve cet appel : "Contre l'islam, la méthode forte." C'est-à-dire ? "L'objectif sera de démontrer que le "vivre ensemble", sous-entendu "avec la charia", est une utopie vouée à l'échec. La seconde étape sera de demander aux Français de choisir, par référendum, entre deux solutions, toutes deux radicales et opposées : 1) La France cède à l'islam (adaptation systématique de notre loi à la charia), en échange d'une paix durable. 2) L'islam cède à la France (expulsion pure et simple des musulmans de France vers leurs pays d'origine), quitte à provoquer une guerre civile."

Frédéric Joignot



Questions




Répondez en français standard . Trois lignes minimum/cinq lignes maximum .



1- Quelles sont les deux philosophies très différentes qui s´opposent dans le contexte de “ la nouvelle droite radicalisée” ? Expliquez



2- Comment l´islam menace l´Europe ?



3- Qu´est-ce que le Salafisme ? Expliquez



4- Pourquoi parle-t-on d´anachronisme dans le texte?



5- À quoi se réfère la célèbre phrase de Jacques Chirac “ les bruits et les odeurs “ ?


sábado, 9 de junho de 2012

Texte Le Monde 6.12 suivi de questions Relations Internationales

Du miracle espagnol à la crise, un chemin pavé de déséquilibres


LE MONDE
09.06.2012 à 13h56 • Mis à jour le 09.06.2012 à 13h56



Par Claire Gatinois avec Sandrine Morel (à Madrid)



Madrid était pourtant, il y a quelques années encore, cité en exemple.
AFP/CHRISTOF STACHE

L'Espagne est le nouvel homme malade de l'Europe. Après la Grèce, l'Irlande et le Portugal, elle sera sans doute le prochain pays de l'Union monétaire à réclamer une aide extérieure pour sauver un secteur bancaire en déconfiture et apaiser un Etat qui peine à éponger ses déficits.



Aujourd'hui frappé par la récession et un chômage de masse, Madrid était pourtant, il y a quelques années encore, cité en exemple : une croissance au-delà de la moyenne de la zone euro, un chômage réduit de 5 points entre 2000 et 2007 et une dette publique équivalente à 36 % à peine de son produit intérieur brut (PIB) avant la crise de 2008... Un miracle économique qui masquait de profonds déséquilibres.

LA BULLE IMMOBILIÈRE A GONFLÉ LA CROISSANCE



Comme nombre de pays d'Europe du Sud, l'entrée de l'Espagne en zone euro s'est traduite par une forte réduction du coût du crédit, qui s'est alors aligné sur celui de ses partenaires. Mais l'afflux d'argent bon marché a été mal exploité se concentrant presque exclusivement sur le secteur du bâtiment.



"La construction a pris une part démesurée dans l'économie, représentant jusqu'à 12 % de l'emploi, contre 8 % au début des années 1990, et 5 % à 6 % pour la moyenne des pays de la zone euro", indique Jesus Castillo, économiste chez Natixis, qui cite ce chiffre édifiant : en 2007, le pays construisait 760 000 logements, trois fois plus qu'en 1995 et autant que la France, l'Allemagne et l'Italie réunies ! Une expansion qui s'est traduite par des importations en masse de composants et par un déséquilibre de la balance commerciale.



Gourmand en main-d'oeuvre, le secteur a aussi happé les travailleurs, y compris certains jeunes tentés de lâcher leurs études pour prendre un travail peu qualifié et bien rémunéré.



Quand la bulle a éclaté en 2008, tout un pan de l'économie a disparu. Pour l'heure, rien ne l'a remplacé. On estime souvent que la construction d'un logement occupe deux à trois personnes pendant un an. Le plongeon du nombre de mises en chantier en Espagne (87 000 aujourd'hui) aura donc mis sur le carreau 1,5 à 2 millions de travailleurs dans le pays.



LA FOLIE DES GRANDEURS DES RÉGIONS



En novembre 2011, le quotidien El Pais était face à un dilemme. Chargée de décrire les projets les plus pharaoniques des dix dernières années, la rédaction ne savait que choisir. Fallait-il parler de ce port (1,8 milliard d'euros) conçu à Valence pour accueillir, en 2007, la 32e America's Cup aujourd'hui déserté ? Ou de la sublime Ciudad de las Artes y las Ciencias (1,3 milliard), dessinée à Valence par l'architecte Santiago Calatrava, qui en est réduite aujourd'hui à célébrer des mariages pour remplir ses caisses ? Ou bien de cet aéroport (500 millions), à Ciudad Real en Castille-La Manche, le plus grand au monde ?



Ces mégaprojets, souvent dictés par la mégalomanie des présidents de région, ont coûté cher à l'Espagne. "Tout le monde se croyait chef d'Etat", souffle un économiste à Madrid, qui préfère rester anonyme.



En 2011, si le déficit public du pays a dérapé jusqu'à 8,91 % du PIB, contre 6 % prévus, c'est aux deux tiers à cause des dix-sept communautés autonomes. Responsables des dépenses de santé et d'éducation, peu modulables, elles ont vu leurs recettes, très liées au secteur de la construction, s'étioler.



Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, a décidé d'imposer aux régions une discipline comparable à celle que l'Europe impose à ses pays membres, avec la possibilité de sanctions et d'une mise sous tutelle en cas de non-respect des règles. Mais dans un pays où cette décentralisation est inscrite dans la Constitution, certaines régions, jalouses de leur indépendance, sont prêtes à jouer les dissidentes.



LA BULLE DU CRÉDIT DÉGÉNÈRE EN CRISE BANCAIRE



Les établissements financiers espagnols, acteurs et victimes de la crise, ont arrosé de crédits les entreprises et les ménages, notamment pour qu'ils s'achètent ces maisons construites en pagaille.



Selon la banque d'Espagne, l'endettement des entreprises et des ménages atteint aujourd'hui 218 % du PIB. Avec la récession, les faillites d'entreprises se multiplient, le chômage enfle et les acteurs ne peuvent plus rembourser leurs crédits.



Les banques espagnoles ont ainsi, dans leur bilan, pas moins de 184 milliards d'euros de mauvaises dettes. Le secteur financier, indispensable au financement de la croissance, doit donc être renfloué - à hauteur d'une somme qu'on estime entre 40 et 80 milliards d'euros - même si cela a de quoi scandaliser le grand public.



UN ETAT DÉCRÉDIBILISÉ



Il serait en mesure d'apporter la somme nécessaire aux banques s'il n'avait lui aussi failli. L'évaluation des problèmes des banques, en particulier de Bankia, comme le déficit des régions n'a cessé d'être réévalué. En outre, à peine le pacte budgétaire européen approuvé, M. Rajoy a indiqué, le 2 mars, qu'il ne tiendrait pas ses engagements en matière de déficit. Finalement, en 2012, celui-ci représentera 5,3 % du PIB, au lieu des 4,4 % prévus.



La défiance des marchés s'est installée, les taux d'intérêt réclamés par les investisseurs ont grimpé jusqu'à plus de 6,5 % pour des emprunts à dix ans. Dans ces conditions, "le marché de la dette est fermé" au pays, a reconnu en début de semaine Cristobal Montoro, le ministre du budget. Tout était dit.



Claire Gatinois avec Sandrine Morel (à Madrid)



Questions:


1. Quelle mesure économique a été prise par l`Espagne pour entrer dans la zone euro et pourquoi cela a mal tourné?--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

2. Quelle est la cause principale du déséquilibre la balance commerciale espagnole?-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

3. De quelle manière ces mesures économiques prises par l´Espagne ont influencé négativement le marché du travail?--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
4. Quelle a été la pire conséquence de cette crise pour le jeunes travailleurs espagnols?--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
5. Le secteur du bâtiment a atteint aussi le secteur public.  Expliquez comment.-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
6. L´Esapagne est-elle un pays centralisé comme la France? Expliquez à l´aide d´exemple(s) du texte----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
7. A votre avis la "pagaille" du crédit en Espagne ressemble-t-elle à la facilité du crédit au Brésil?-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8. A quoi est dûe la dette des entreprises et des particuliers envers les banques espagnoles quelles en sont les conséquences?----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
9. Le gouvernement espagnol n´essaie même pas d´aider les banques pendant cette crise.  Est-ce vrai?  Expliquez à l´aide du texte, s´il vous plaît.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
10. Pourquoi les taux d´intérêt des investisseurs ont augmenté de 6,5 % sur 10 ans?-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------