Oui, mais ça dépend beaucoup de comment le metissage, la colonisation et les préjugés se présentent. Chaque cas est un cas et, c´est pour ça, à cause de la réalité brésilienne, que je conteste votre attachement aux traditions. C´est parce que chez nous ce qui a été fait a donné des fruits parfois très différents de ce qui a été fait ailleurs. Des fois ça se ressemble. La formation du Brésil ressemble beaucoup à celle des Etats-Unis. Les Européens, des Portugais, sont arrivés ici et il y avait les indiens. Ces indiens étaient clairsemés et vivaient dans l´ état de civilisation de la pierre polie (je ne sais pas comment on dit en français ça, mais je crois que vous le comprenez). Leur organisme était faible par rapport aux maladies apportées par les Européens. D´autre part, ils n´avaient pas la culture de l´esclavage et du travail, qui vont ensemble, et qui faisait déjà partie des cultures des peuples tels les Mayas, Aztèques, Inca ou Africains. Ici, c´étaient comme aux EUA. Bon, les indiens, ils mourraient, ils s´enfuyaient ou ils s´acculturaient. Alors les Portugais ont décidé de faire venir les Africains noirs, qu´ils achetaient en Afrique à d´autres Africains. Ils prenaient le soin de ne pas rapporté vers les mêmes endroits des noirs de même éthnie, pour qu´ils ne puissent pas communiquer entre eux et donc ne pas s´organiser pour se révolter. Ce qui faisait qu´ils étaient obligés à apprendre le portugais, pas seulement pour communiquer avec leurs maîtres, mais encore entre eux aussi, puisque c´était la seule langue commune. Les autres populations européennes et les asiatiques venues après n´ont jamais formé de ghetto. Elles se sont toujours acculturées et métissées, je ne saurais pas dire pourquoi. Et ce jusqu´à présent. Personnellement, je crois que c´est parce qu´à partir de 1808, le Brésil a perdu son statut de colonie pour devenir la métropole: la cour portugaise a déménagé ici à cause des invasions napoléoniennes et Rio est devenu la copitale de l´Empire Portugais, puis, quand la cour a dû partir, elle n´est pas partie intégralement, le prince héritier du trône portugais est resté ici et c´est lui qui a fait l´indépendance du Brésil, qui est devenu un empire indépendant, mais évidemment très lié à celui du Portugal, puisque le père régnait là-bas et le fils ici. Symboliquement c´était et est encore très important, je pense. Bon, toutes ces populations se sont mélangées et se mélangent encore. il est difficile de trouver un Brésilien qui n´ait pas plusieurs origines et qui n´ait pas d´origine portugaise, ils ont toujous immigré ici et immigrent encore. il est difficle de trouver un Portugais qui n´ait de famille au Brésil ou un Brésilien qui n´ait pas des orignes portugaises. Moi, par exemple, je suis petit-fils d´Anglais, mais j´ai des origines, anglaises, portugaises, espagnoles, françaises et indienne (de indiens du Bréisl, pas de l´Inde, ici il n´y a pas de gens venus de l´Inde ni de musulmans, ceux qui sont venus des pays du Moyen-Orient sont catholiques). Donc, on est tous agglutinés dans cette culture de base portugaise, aux fortes influences des cultures noires, et peu des autres, mais, parmi ces influences moins importantes, il y a celles des Italiens et des indiens. Actuellementm nous avons à peu près 50% de la population au fénotype blanc (le génotype ne compte pas pour nous), 40% de gens aux fénotype métis et 10% au fénotype noir. Les préjugés existent et plus on est blanc, mieux on est coté socialement et plus on est basané, moins on est considéré socialement. Par exemple, il y a des quotas pour entrer dans les universités. Si deux frères, l´un de fénotype métis et l´autre de fénotype blanc se présentent, le premier aura droit à entrer dans le quota, parce qu´il est passible de souffrir de racisme, tandis que l´autre non. Je réponds á ta question: nous sommes issus des étnnies les plus diverses, nous avons des gens blonds comme des Suédois, noirs commme de Sénégalais ou aux yeux bridés comme des Japonais (normalement tous, au point de vue génétique, métissés) et nous avons, pourtant, la même culture.
de Luiz Fernando Gaffrée Thompson
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