A minha vida imita a minha arte

Espero que gostem
das nossas imitações
colocadas em palavras
virgulando, reticenciando
Nossos mergulhos
Nessa loucura chamada
Pensamento

Luciana Gaffrée

quarta-feira, 16 de fevereiro de 2011

Bavardage sur la Chine maoïste, Daï Sijié, mais sur le Brésil aussi.

Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
Tu écris, donc, des romans, en plus qui parlent de la réalité chinoise maoïste... c´est très intéressant. Ce sujet m´interresse beaucoup parce que, je te l´ai déjà dit, quand je vivais en France, à Vincennes, le régime de Mao était très prisé et ici, surtout maintenant, il est vu comme tu le dis "un régime d´horreur", pareil à cekui des Kmhers rouges. Je crois que le régime de Mao avait quand même des points positifs, non? Je ne sais pas ce qui est mieux: avoir des pays en développement accéléré à un fort décalage social comme le Brésil ou l`Inde ou des BRICs qui sont passés par des révlutions communistes, comme la Russie et la Chine...peut-être que ça revient au même. De toute façon, ce sont des pays très différents à tous points vue, sauf peut-être la Chine et l´Inde qui ont des points communs en ce qui concerne l´histoire, le territoire et la population aux problèmes communs aux pays asiatiques

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Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
J´aimerai bien savoir comment ça a été ton expérience en Chine maoïste. J´ai travaillé, avec mes élèves de l´Alliance Française, Balzac et la petite tailleuse chinoise. J´ai vu le film aussi. J´ai adoré tous les deux et la lecture, du fait que ça ait été écrit par un non-francophone, a été assez accessible pour mes étudiants. Mais je me demande toujours quelle est la part de vérité et de fiction dans ce roman. Quand j´étais en France le maoïsme était à la mode, mais après, surtout ici, il a commencé à être vu comme un régime d´horreur. Qu´en dis-tu?.Grosses bises.

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Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
C´est très intéressant tout ce que tu dis...tu as pu vivre une vraie expérience sociologique, un grand changement social sur le vif. De ma part, puisque je vis dans une société où il y a encore de gros décalages sociaux, qu´on gomme par la propagande d´Etat, j´ai toujours l´impression que ces sociétés où il y avait la mème chose, comme la Chine, la Russie, Cuba ou la France d´avant la Révolution, sont mieux préparées pour vivre l´enrichissement capitaliste ( s´il faut comprendre qu´il est la meilleure ou la seule solution, évidemment). Il faut dire que chez nous il y a quand même des efforts pour changer les choses à pas très lents (je ne sais pas si sûrs), toutefois entretemps les couches sociales inférieures souffrent! C´est vrai que toutes ces révolutions ont tué beaucoup...les élites des pays en question! Ça attire l´attention, tandis que chez nous il y a une saignée cotidienne, depuis longtemps qui ne tarit guère , de gens qui meurent à cause du bien vivre de quelques-uns, ce qui passe à peu près innaperçu. Bien sûr touts ces changements brusques peuvent touner mal, vers la corruption. Mais est-ce que chez nous c´est mieux?

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Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
Si, les choses bougent! Ça s´améliore mais pas autant que les électeurs de Lula (comme moi) voulaient et surtout pas focalisant les besoins premiers de la population. Cela veut dire que les élites économiques, les banquiers, sont de plus en plus riches et la population pauvre s´arrange avec une espèce de RMI minable (de toute façon, c´est mieux que rien), mais vit toujours sans politiques sérieuses d´éducation (qui devient de plus privatisée) , de santé (elle aussi de plus en plus privatisée) ou d´habitation (il suffit de regarder les catastrophes dùes aux éléments naturels qui ne devraient pas exister si le pouvoir politique faisait quelque chose). Ce qui arrive à Lula c´est que c´est un leader d´un charisme impréssionnant, qui sait atteindre les classes basses, étant lui-même un ex-ouvrier (ce serait pas mal s´il n´utilisait pas ça d´une façon démagogique) qui n´a pas finit ses études primaires, qui parle très mal le portugais ( et il le fait exprès) et qui s´en vante. Il y a aussi le pouvoir du Partit des Travailleurs à la russe - si tu y es tout va bien si tu n´y es pas t´es foutue, ou à peu près. Mais ça a bougé quand même un peu et j´espère qu´avec Dilma, puisqu´elle n´est pas éblouie par le pouvoir ou par le prestige social, on va progresser davantage au point de vue social. Au pointe de vue économique ça va très bien, puis qu´il a eu le bon sens de contituer la politique néo-libérale (si on n´y croit) de son prédécesseur.

Février 2011.



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