J´ai réussi à avoir ce film, Colomba, à la Cinémathèque Corse de Porto-Vecchio. Des gens charmants qui m´ont accueilli et beaucoup aider. J´ai été spécialement touché par la gentillesse, la finesse et l´efficacité de Mme. Renée Genot.
Ce film m´a servi comme source pour ma thèse de doctorat, qui comparait le langage littéraire et le langage cinématographique, en ayant comme comme corpus Colomba de Prosper Mérimée.
Le film de Casta des années 60 rappelle beaucoup les productions brésiliennes de cette époque qui suivaient l´esthétique du Cinema Novo qui rappellait de Nouvelle Vague. Des films touchant par sa dramaticité, en noir et blanc, ayant comme thème les gens du peuple, chez Casta même les acteurs sont des habitants des villages corses. Ces récits sont toujours imbus de poésie, ce sont des poèmes en forme de films. qui jouent sur la sensiblité interprétative et l´irrationnnelle du spectateur: il faut voir pour SENTIR et pas pour comprendre. Vidas Secas, O padre e a moça, Colomba se passent à la campagne, une campagne sèche et profonde, silencieuse, mais qui ne demande qu´un climax pour crier, ou chanter, dans un défoulement de désespoir et de rage. Les personnages sont toujours sobres, très sobres, même dans leur cris aigus Il convient de rappeler Répulsion au sexe qui est un classique de la Nouvelle Vague, qui suit la même esthétique des films dont il a été question. Même si cela se passa à Paris, l´ambiance est la même:pesante, névrotique, tragique.
Les jeunes générations gavées de couleurs, d´action et de technologie, caractéristiques du cinéma à l´américaine et qui a de l´influence sur toute la production de la planète devraient perdre un peu de leur emploi du temps si chargé, pour goûter la poésie en forme de film, sans préjugés et peut-être l´aimer comme je l´aime.
de Luiz Fernando Gaffrée Thompson. Francoise Derré: Je me souviens du Dieu Noir et du diable Blond, suivi d'Antonio das Mortes, qui nous a fait découvrir le Nord Est et les cangaceiros (j'avais lu un bouquin sur eux dans la foulée ...) et l'air du film me trotte encore parfois dans la tête.
Luiz Fernando Gaffrée Thompson: Oui, c´est magnifique, en portugais, c´est O Deus e o Diabo na Terra do Sol. C´est un classique du Cinema Novo, c´est merveilleux, Glauber Rocha y utilise les couleurs d´une manière nuvelle, comme si elles étaient plaquées sur du coloré pâle ou du noir et blanc. Oui, c´est merveilleux, je répète. Merci de me l´avoir rappelé.
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