A minha vida imita a minha arte

Espero que gostem
das nossas imitações
colocadas em palavras
virgulando, reticenciando
Nossos mergulhos
Nessa loucura chamada
Pensamento

Luciana Gaffrée

sábado, 9 de abril de 2011

La Corse, mon fétiche majeur

Je ne suis pas psi, donc ce que je vais risquer d´analyser ici n´a pas de fondements scientifiques, encore moins de fil conducteur théorique à suivre. Il s´agit de l´apperçu que j´ai de moi-même sous l´égide d´une autoanalyse ..."psychoanalytique".

Avant que je connaisse la Corse, assis sur les bancs de l`Alliance Française de Tijuca, à Rio de Janeiro, le prof devait nous présenter les provinces françaises, un peu à la gaga et à l´image d´épinal, c´était les années soixante! On a vu Paris et sa francité facile, l´Alsace et sa francité germanique, la Corse et sa francité intalianisante et toutes les provinces françaises. La Corse m´a attiré plus que le reste...c´est devenu une obsession! Comme son fils le plus célèbre, Napoléon Bonaparte, l´est pour pas mal de gens dans le monde entier, qui en sont devenus fous à lier. Il y avait des liens entre les deux obsessions? Pas que je sache, mais je n´en sais rien! Les années sont passées, cette curiosité m´a toujours hanté jusqu´au moment j´ai fait un mastère et un doctorat en littérature française, ayant comme corpus de recherche Marie Susini et Prosper Mérimée, auteurs corse et continental dont les oeuvres que j´ai choisies parlaient de la Corse. Défoulement assuré? Non! Puis après j´ai été dans l´île, j´ai presque finit un doctorat à l´Université de Corte, je me suis fait des amis, que je conserve jusqu´à présent, j´ai été bouleversé par la beauté des paysages et des centres urbains, conquis par ses habitants.

Mais mon atrait initial n´avait rien à avoir - si, beaucoup, quand même: sa francité italianisante - avec cette vraie Corse. C´était une Corse symbole de quelque chose qui m´ avait intéressé auparavant et que je ne pouvais pas discerner.

Alors, la Corse est une île, ce qui est déjà un symbole, de solitude, d´isolement (et pour cause), de paix, de tranquillité...On a tous "son île" idéalisée.

En Corse ont trouve à la toponomie plutôt des noms italianisant, souvent prononcés à la française. On y parle français, quoiqu´on ait du mal à le croire, quand on voit cette enclave française sur la carte, entre la botte italienne, l´ île d´Elbe et la Sardaigne, italiennes. Cela ajoute à son charme, quand on le constate, puisque pour le monde entier la culture française est un symbole de raffinement, tandis que les Italiens ont la cote comme des enfoirés, souvent grossiers. Mais il y a la langue nationale corse (pour nous, Brésiliens, un dialecte italien), italianisante; l´histoire corse, appartenant à l´ensemble italien, elle en a été détachée pour devenir française en 1768, en donnant à la France un de ses plus grans icônes: Napoléon; les meurs tradionnelles corses très apparentées à celles de l´Italie et les meurs actuelles très françaises; la géographie corse, une île en Méditaranée où il y a des montagnes couvertes de neiges en hiver, il faut dire qu´en Corse on trouve des sations balnéaires et des stations de sport d´hiver. Je crois que c´est, surtout cette "schizophrénie" qui m´attire, et qui attire aussi les autres amoureux de la Corse. C´est la possiblité d´être soi-même mais l´autre aussi, d´être ambigu, changeant, être mâle (l´italo) et femelle (le franco), national et étranger, fin et grossier, cultivé et paysan, français et italien, montagnard et pêcheur et être toujours protégé chez soi par la mer maternelle. Sans doute, c´est cette représentation de la schizophrénie - une dualité qu´on n´accepte pas chez soi - qui m´a toujours attirée.

Les psychologues doivent avoir une explication déjá crystalisée pour cette névrose si commune de ranger ses refoulements dans l´identification avec un certain lieu et surtout de renier ses origines et réalité géographiques et culturelles.


de Luiz Fernando Gaffrée Thompson

Nenhum comentário: