A minha vida imita a minha arte

Espero que gostem
das nossas imitações
colocadas em palavras
virgulando, reticenciando
Nossos mergulhos
Nessa loucura chamada
Pensamento

Luciana Gaffrée

terça-feira, 16 de agosto de 2011

Impressions sur la lecture de La Renfermée La Corse, de Marie Susini, avec photograhies de Chris Marker

Extraits du livre, choix de l´auteur de l´article, selon un critère qui a pris en compte les morceaux qui l´on fait réagir le plus, ou par sa beauté ou par sa fonction de témoin des faits sociaux:
...un amoncellemetn de pics; ...pas l´apaisement du miracle mais plutôt une sombre inquiétude; ...cette menace difuse qui accompagne tout l´émerveillement et qu´on éprouve devant toute oeuvre d´art; ...la morgue du Petit Blanc arrivant dans un pays conquis...à la recherche de ces trois clichés dont on a l´habitude d´afubler la Corse: Napoléon, Colomba et Tino Rossi; Tout ce qu´ils peuvent trouver sur leur passage, les touristes le pillent, le sacagent, ils polluent comme à plaisir cette nature sauvage. La Corse est devenue le lieu de prédilection pour les agences de voyage et le clubs de vacances, le paradis des caravanes et des campings; Elle a pourtant passé de main en main, elle a été occupée, cédée, reprise, recédée, tirée à hue et à dia: Phéniciens et Puniques, Romains, Vandales et Maures, Pisans, Français et Génois et tant d´autres l´on envahie; Je n´ai jamais eu le mal du pays. Dés que l´avion apporche de la Corse et que brutalement elle est là, âpre, sinistre, ma gorge se serre, j´ai envie de fuir sur-le-champ, avant même d´avoir posé le pied sur son sol. J´essaie d´atténuer l´angoisse qui chaque fois me saisit en me disant que si la grandeur et le tragique sont pour ainsi dire inscrit dans ses lignes, c´est aussi une fanfaronne, l´empanachée; Jamais elle ne voudrait comprendre que le pays natal, quel qu´il soit, n´est pour rien dans la naissance du génie, qu´il n´y a aucun rapport de cause et effet entre elle et son enfant prodigue (Napoléon); J´ai beau me répété qu´elle n´est peut-être ni sombre ni tragique, dans le temps du premier regard, je me sens comme dans mon enfance le coeur trop petit pour contenir cette grandeur qui m´écrase, en proie toujours à la même peur qu´elle ne me passe les chaînes et que, prisonnière, je ne ne puisse plus jamais fuir; Tous les Corses vous diront qu´ils ont le mal du pays...non, je n´ai jamais eu le mal du pays. J´ai toujours échapée à la nostalgie commune à tous les Corses, et même, n´importe où ailleurs, l´exil m´a semble doux. Là-bas était le vrai péril, dans le confort, dans la chaleur. J´y serais renfermée, sans espoir et sans avenir, à jamais sans histoire, dans un temps monotone que seule rythmeraient la marche lente du soleil derrière les montagnes; Treize heures de mer pour atteindre ce qu´on appelait alors le Continent. Maintenant on dit la France. Autrefois, il y a seulememt dix ans (le livre est de 1981), si on se risquait, on se faisat rabrouer, pour ne pas dire insulter: "En France!...Parce que vous pensez que vous êtes où ici?" Les Bretons, eux, n´ont jamais varié dans leur cantique, ils chantaient: Catholique et Bretons, toujours. Nous autres, Corses, c´est bel et bien: Catholiques et Français toujours que nous chantions et avec quelle ardeur; Sur la régionalisation, sur le bilinguisme, l´enseigenment obligatoire de l ´histoire corse; Alors, comme des enfants humiliés et blessés qui, n´arrivant pas à se faire entendre, à faire sortir les grandes personnes de leur indifférence, tirent la nappe de la table familiale pour faire tout tomber par terre, ils on réagi avec cette violence-là, qu´on n´a pas comprise non plus: Francesi fora; La Corse vit aujourd´hui dans la tension la plus grande dans une confusion plus grande encore. Si la majorité des Corses tient à la double appartenance, il y a chez tous une sorte de rage contre la France, quand ils pensent que si elle l´avait voulu, on n´en serait pas là.
Marie Susini tisse un texte très élégant aux champs sémantiques líés au tragique, à la peur, à la grandiosité, à l´enfermement, à l´adoration et à la haine. Le livre est illustré avec de belles photos en noir et blanc de la Corse traditionnelle, celle qui peuple l´imaginaire du monde quand il s´agit de l´Italie du sud ou la Grèce des tragédies classiques. D´ailleurs, l´ouvrage lui-même évolue sous cet esprit du prévu par les cieux et d´où il faut fuir pour trouver la liberté, pour ne plus être persécuté par le destin. Finalement, par un hurlement de tragédienne grecque, par une secousse de haine et de rage, la Corse essaie de se voir couper les amarres qui l´attachent au continent français. Napoléon est le responsable principal de ce viol de la tradition corse par l´acculturation. Cependant, lui, comme Susini, apparemment, avaient peur de l´isolement et de la vie en vase clos de leur île. Tous les deux "en ont foutu le camp" et y revenaient à contre-coeur.

de Luiz Fernando Gaffrée Thompson.


Merci Luiz J'aime votre analyse...Oui, nos liens avec notre ile sont ambigus...Mais pourtant...Chez moi l'exil n'a toujours été que souffrance. J'ai hésité à écrire ce mot qui m'est venue spontanément. Puis je l'ai tapé. Oui souffrance. Du ...plus loin que je m'en souvienne, chaque départ à été un déchirement. On m'arrachait. à qui, à quoi je n'en savais rien. Mais j'attendais mes vacances comme une délivrance. ce n'était pas le fait de ne plus aller à l'école, collège , lycée et fac, non...c'était d'être enfin...chez moi. ça n'a aucun sens. C'est juste viscéral. Jusqu'à mon dernier départ, j'ai pleuré. je me vois encore montant les escaliers de l'avion, rageusement, m'asseyant sur ce siège à côté du hublot, les larmes sur les joues. Je me fichais royalement des regards des autres. je quittais ce que je ne voulais quitter.

Marie-Paule Simonetti-Dolovici

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