La forêt brésilienne, au cœur d’une âpre bataille avant Rio+20
C'est un conflit de longue date qui vient de monter d'un cran. Depuis deux semaines, les défenseurs de l'environnement exhortent la présidente du Brésil Dilma Rousseff à mettre son veto à une loi controversée ouvrant la voie à une déforestation accrue en Amazonie. Mercredi, 1,7 million de personnes avaient signé une pétition contre ce texte qui embarrasse le pays, presque un mois avant le sommet Rio+20 sur le développement durable.
La mobilisation, entraînée par des OGN écolos, des réalisateurs (comme le cinéaste Fernando Meirelles) ou des hommes politiques (à l'instar de l'ex-ministre de l'environnement Marina Silva), s'est accélérée le 26 avril, lorsque la chambre des députés a définitivement approuvé, à une large majorité, une réforme du code forestier du pays, dans la foulée du vote du Sénat en novembre, mettant ainsi fin à près de trois ans de discussions et revirements.
Cette nouvelle législation, poussée devant le Congrès par le puissant lobby agricole (l'agriculture représente 5 % du PIB du pays), prévoit d'amnistier les propriétaires qui ont illégalement défriché des forêts par le passé et de permettre une déforestation dans des zones qui étaient auparavant protégées, comme les berges des rivières ou le sommet des collines. Surtout, la "réserve légale" - la superficie qu'un propriétaire ne peut pas exploiter - se verrait réduite, passant de 80 % à 50 % dans les Etats d'Amazonie, considérée comme le poumon vert de la planète.
Selon les groupes de défense de l'environnement, ce projet pourrait conduire à la destruction de 220 000 kilomètres carrés de forêt tropicale amazonienne, soit la taille combinée des forêts de la France et du Royaume-Uni. Une étude de l'université de Brasilia estime même que la nouvelle loi pourrait augmenter de 47 % la déforestation d'ici à 2020, constituant une menace pour les engagements du pays.
En 2009, le gouvernement a en effet promis de réduire de 36 % ses émissions de CO2 d'ici à 2020. Près des deux tiers de cette baisse devraient provenir d'une réduction de 80 % de la déforestation de l'Amazonie et de la région du Cerrado. Si les mesures de protection des forêts, et notamment la traque de la déforestation illégale par satellite, ont pour l'instant porté leurs fruits - le déboisement en Amazonie a été réduit de 27 000 km2 en 2004 à un peu plus de 6 000 en 2011 (voir l'infographie de la BBC) -, la tendance pourrait s'inverser, prévient l'Institut national d'observation des espaces brésilien (INPE)
Questions
1- Résumez le contenu du nouveau Code Forestier?
2- Que représente le veto de Dilma Rousseff au nouveau Code ?
3- Quelles seraient les conséquences de la mise en vigueur de ce projet tel quel il est ?
4- Expliquez le passage suivant : « Cette nouvelle législation, poussée devant le Congrès par le puissant lobby agricole.... »
Aqui encontrarão contos, poesias e reflexões de vários amigos e/ou poetas amorosos, amigos e queridos, de várias partes do mundo, em um trabalho muitas vezes inconcluso. Esperamos que gostem. Luciana Gaffrée; Luiz Fernando Gaffrée Thompson materportugues@gmail.com
A minha vida imita a minha arte
Espero que gostem
das nossas imitações
colocadas em palavras
virgulando, reticenciando
Nossos mergulhos
Nessa loucura chamada
Pensamento
Luciana Gaffrée
terça-feira, 29 de maio de 2012
segunda-feira, 28 de maio de 2012
Textes Le Monde, mai 2012, Rio Branco
Texte 1
Pékin utilise des technologies occidentales pour moderniser son armée, selon le Pentagone
Le Monde.fr avec AFP
18.05.2012 à 17h31 • Mis à jour le 18.05.2012 à 17h57
La montée en puissance militaire de la Chine s'est poursuivie en 2011 à un rythme soutenu, estime le Pentagone dans son rapport annuel au Congrès rendu public vendredi 18 mai. L'acquisition par Pékin de technologies occidentales dites à double usage, civil et militaire, et ses activités de cyberespionnage inquiètent le département de la défense américain.Le budget militaire chinois, le deuxième au monde après celui des Etats-Unis, s'élève officiellement à 106 milliards de dollars en 2012, en hausse de 11,2 %, d'après les Etats-Unis. Mais il ne fait pas état des frais de modernisation des armes nucléaires ou des achats d'armes à l'étranger. Ces dépenses militaires réelles s'élèvent entre 120 milliards et 180 milliards de dollars, selon le Pentagone."La Chine poursuit un programme de modernisation militaire global, de long terme" afin de lui permettre de l'emporter dans des conflits locaux ou des "opérations de haute intensité de courte durée", affirme le rapport. Le cas de Taïwan et le soutien américain à l'île rebelle restent au cœur de la stratégie chinoise.Le département de la défense craint que les programmes des constructeurs aéronautiques occidentaux "puissent par inadvertance bénéficier à l'industrie aéronautique militaire chinoise". "Nous sommes attentifs aux investissements chinois destinés à améliorer leur industrie de défense et leur capacité à produire des variantes locales de toute une série d'équipements militaires", a confié aux journalistes David Helvey, haut responsable du Pentagone chargé des affaires asiatiques.
VOLS DE DONNÉES
D'après la défense américaine, Pékin a également largement recours à l'espionnage économique à des fins militaires. "Les acteurs chinois sont les responsables les plus actifs et les plus obstinés au monde dans le domaine de l'espionnage économique", dénonce le Pentagone, selon qui les services de renseignement mais aussi les instituts de recherche et les sociétés privées sont impliqués.De nombreux actes d'espionnage émanent d'Internet. "En 2011, les réseaux informatiques dans le monde ont continué d'être la cible d'intrusions et de vols de données, dont nombre proviennent de Chine." Internet pourrait aussi servir Pékin pour des "opérations offensives", selon M. Helvey, reconnaissant que c'est une source d'inquiétude.
UN PORTE-AVIONS POUR 2012
L'armée chinoise développe par ailleurs ses capacités dites d'"anti-accès", destinées à repousser toute menace militaire loin de ses côtes grâce à une panoplie de missiles. Avec, en ligne de mire, la puissance navale et aérienne américaine. Pékin, qui s'apprête ainsi à lancer en 2012 son premier porte-avions, poursuit la mise au point de son avion furtif J-20 et de son missile balistique antinavires dit "tueur de porte-avions", le DF-21D, d'une portée supérieure à 1 500 km.La Chine "acquiert et déploie de plus en plus de missiles balistiques à portée intermédiaire afin d'augmenter la portée à laquelle elle peut mener des frappes de précision contre des cibles terrestres ou navales, dont des porte-avions, opérant loin des côtes chinoises", indique le rapport. Pékin dispose ainsi de 75 à 100 missiles d'une portée allant jusqu'à 3 000 km et entre 1 000 et 1 200 missiles d'une portée allant jusqu'à 1 000 km.
Texte 2
A Francfort, petites occupations avant la grande manifestation contre l'austéri
Le Monde.fr
18.05.2012 à 20h02 • Mis à jour le 18.05.2012 à 20h51
Francfort, envoyé spécial - Francfort était sous haute suveillance policière, vendredi 18 mai, avant une grande manifestation contre l'austérité en Europe, prévue pour samedi, à l'appel du collectif Blockupy Francfort. Tout rassemblement était interdit dans la capitale financière de l'Allemagne, après que les autorités locales, qui ne voulaient pas de manifestation pendant quatre jours (entre le 16 et le 19), comme le demandait le collectif, avaient obtenu gain de cause auprès de la justice. Selon une porte-parole de la police, près de 400 personnes ont été interpellées pour occupation de l'espace public, vendredi.A la mi-journée, le centre-ville était fermé à la circulation et quadrillé par les quelque 5 000 policiers déployés. Aucune circulation, à part des vélos, des touristes et de jeunes manifestants qui allaient de barrage en barrage. Des fourgons bloquaient l'accès à de nombreuses rues, et le quartier financier, où se trouvent le siège de la BCE et de la Deutsche Bank, était complètement bouclé. Pour justifier ce dispositif, la mairie de Francfort a souligné que des débordements avaient eu lieu lors d'une manifestation similaire en mars, et fait valoir la possible présence de casseurs.
OCCUPER UN COIN DE RUE OU UNE FONTAINE
Malgré l'interdiction municipale, le mot d'ordre des manifestants était d'"occuper la BCE", qui symbolise à leurs yeux les dérives économique de l'Union européenne. Dans la matinée, près de 150 personnes avaient tenté de se rapprocher du bâtiment, sans succès, indique une porte-parole de la police. Des rassemblements et des sit-in allant de quelques dizaines à un peu plus d'une centaine de personnes se sont succédé tout au long de la journée dans plusieurs endroits de la ville, sans qu'aucun incident ou dégradation soit signalé.
L'un d'eux a eu lieu vers 14 heures au coin de la Weserstrasse et de la Gutleutstrasse, où une trentaine de personnes, certaines très jeunes, se sont assises à l'intersection, entourées par une bonne centaine de policiers. Une certaine tension était palpable, mais la scène se termine, après de longues négociations, par une sortie sans violence et en musique.Grâce à Twitter (via les comptes @Blockupy ou @OccupyHotline, ou les hashtags #blockupy #frankfurt), les manifestants savaient rapidement où se déroulaient ces rassemblements éphémères, retransmis en direct sur des sites de streaming comme Cams21 ou CastorTV. Dans un élan de solidarité numérique, le collectif Anonymous s'est attaqué à plusieurs sites Web, dont celui de la police locale.
Vers 15 heures, une autre occupation était en cours en face du restaurant Maredo, sur la Grosse Bockenheimer Strasse. Une dizaine de personnes ont "occupé une fontaine", provoquant la venue de plus d'une cinquantaine de policiers. Un des manifestants, un jeune Allemand d'une vingtaine d'années qui ne voudra pas donner son nom, explique que les policiers sont venus les chercher un par un. "Ils m'ont demandé mes papiers en me disant qu'il n'y avait pas d'autorisation de manifester aujourd'hui. Je lui ai dit que l'on ne manifestait pas. Ils m'ont ensuite pris en photo, sans faire de test ADN. Puis ils m'ont laissé partir. Je n'ai rien dit, et je reviens demain."Le collectif Blockupy Francfort attend près de 40 000 personnes pour la journée de samedi. Le cortège, qui partira à midi de la gare centrale de Francfort, contournera le bâtiment de la Deutsche Bank par les deux côtés avant de tenter d'atteindre le siège de la BCE autour de 15 heures.
Luc Vinogradoff
Questions:
Utilisez vos propres mots
Texte 1
1- Quel est le constat du Département de la Défense américain ?
2- Quels sont les moyens utilisés par les Chinois pour atteindre leurs buts ?
3- À votre avis , quelles sonts les ambitions de Pékin ?
Texte 2
4- Pourquoi manisfeste-t-on à Francfort ? Expliquez
5- Comment ont réagi les autorités locales ?
Pékin utilise des technologies occidentales pour moderniser son armée, selon le Pentagone
Le Monde.fr avec AFP
18.05.2012 à 17h31 • Mis à jour le 18.05.2012 à 17h57
La montée en puissance militaire de la Chine s'est poursuivie en 2011 à un rythme soutenu, estime le Pentagone dans son rapport annuel au Congrès rendu public vendredi 18 mai. L'acquisition par Pékin de technologies occidentales dites à double usage, civil et militaire, et ses activités de cyberespionnage inquiètent le département de la défense américain.Le budget militaire chinois, le deuxième au monde après celui des Etats-Unis, s'élève officiellement à 106 milliards de dollars en 2012, en hausse de 11,2 %, d'après les Etats-Unis. Mais il ne fait pas état des frais de modernisation des armes nucléaires ou des achats d'armes à l'étranger. Ces dépenses militaires réelles s'élèvent entre 120 milliards et 180 milliards de dollars, selon le Pentagone."La Chine poursuit un programme de modernisation militaire global, de long terme" afin de lui permettre de l'emporter dans des conflits locaux ou des "opérations de haute intensité de courte durée", affirme le rapport. Le cas de Taïwan et le soutien américain à l'île rebelle restent au cœur de la stratégie chinoise.Le département de la défense craint que les programmes des constructeurs aéronautiques occidentaux "puissent par inadvertance bénéficier à l'industrie aéronautique militaire chinoise". "Nous sommes attentifs aux investissements chinois destinés à améliorer leur industrie de défense et leur capacité à produire des variantes locales de toute une série d'équipements militaires", a confié aux journalistes David Helvey, haut responsable du Pentagone chargé des affaires asiatiques.
VOLS DE DONNÉES
D'après la défense américaine, Pékin a également largement recours à l'espionnage économique à des fins militaires. "Les acteurs chinois sont les responsables les plus actifs et les plus obstinés au monde dans le domaine de l'espionnage économique", dénonce le Pentagone, selon qui les services de renseignement mais aussi les instituts de recherche et les sociétés privées sont impliqués.De nombreux actes d'espionnage émanent d'Internet. "En 2011, les réseaux informatiques dans le monde ont continué d'être la cible d'intrusions et de vols de données, dont nombre proviennent de Chine." Internet pourrait aussi servir Pékin pour des "opérations offensives", selon M. Helvey, reconnaissant que c'est une source d'inquiétude.
UN PORTE-AVIONS POUR 2012
L'armée chinoise développe par ailleurs ses capacités dites d'"anti-accès", destinées à repousser toute menace militaire loin de ses côtes grâce à une panoplie de missiles. Avec, en ligne de mire, la puissance navale et aérienne américaine. Pékin, qui s'apprête ainsi à lancer en 2012 son premier porte-avions, poursuit la mise au point de son avion furtif J-20 et de son missile balistique antinavires dit "tueur de porte-avions", le DF-21D, d'une portée supérieure à 1 500 km.La Chine "acquiert et déploie de plus en plus de missiles balistiques à portée intermédiaire afin d'augmenter la portée à laquelle elle peut mener des frappes de précision contre des cibles terrestres ou navales, dont des porte-avions, opérant loin des côtes chinoises", indique le rapport. Pékin dispose ainsi de 75 à 100 missiles d'une portée allant jusqu'à 3 000 km et entre 1 000 et 1 200 missiles d'une portée allant jusqu'à 1 000 km.
Texte 2
A Francfort, petites occupations avant la grande manifestation contre l'austéri
Le Monde.fr
18.05.2012 à 20h02 • Mis à jour le 18.05.2012 à 20h51
Francfort, envoyé spécial - Francfort était sous haute suveillance policière, vendredi 18 mai, avant une grande manifestation contre l'austérité en Europe, prévue pour samedi, à l'appel du collectif Blockupy Francfort. Tout rassemblement était interdit dans la capitale financière de l'Allemagne, après que les autorités locales, qui ne voulaient pas de manifestation pendant quatre jours (entre le 16 et le 19), comme le demandait le collectif, avaient obtenu gain de cause auprès de la justice. Selon une porte-parole de la police, près de 400 personnes ont été interpellées pour occupation de l'espace public, vendredi.A la mi-journée, le centre-ville était fermé à la circulation et quadrillé par les quelque 5 000 policiers déployés. Aucune circulation, à part des vélos, des touristes et de jeunes manifestants qui allaient de barrage en barrage. Des fourgons bloquaient l'accès à de nombreuses rues, et le quartier financier, où se trouvent le siège de la BCE et de la Deutsche Bank, était complètement bouclé. Pour justifier ce dispositif, la mairie de Francfort a souligné que des débordements avaient eu lieu lors d'une manifestation similaire en mars, et fait valoir la possible présence de casseurs.
OCCUPER UN COIN DE RUE OU UNE FONTAINE
Malgré l'interdiction municipale, le mot d'ordre des manifestants était d'"occuper la BCE", qui symbolise à leurs yeux les dérives économique de l'Union européenne. Dans la matinée, près de 150 personnes avaient tenté de se rapprocher du bâtiment, sans succès, indique une porte-parole de la police. Des rassemblements et des sit-in allant de quelques dizaines à un peu plus d'une centaine de personnes se sont succédé tout au long de la journée dans plusieurs endroits de la ville, sans qu'aucun incident ou dégradation soit signalé.
L'un d'eux a eu lieu vers 14 heures au coin de la Weserstrasse et de la Gutleutstrasse, où une trentaine de personnes, certaines très jeunes, se sont assises à l'intersection, entourées par une bonne centaine de policiers. Une certaine tension était palpable, mais la scène se termine, après de longues négociations, par une sortie sans violence et en musique.Grâce à Twitter (via les comptes @Blockupy ou @OccupyHotline, ou les hashtags #blockupy #frankfurt), les manifestants savaient rapidement où se déroulaient ces rassemblements éphémères, retransmis en direct sur des sites de streaming comme Cams21 ou CastorTV. Dans un élan de solidarité numérique, le collectif Anonymous s'est attaqué à plusieurs sites Web, dont celui de la police locale.
Vers 15 heures, une autre occupation était en cours en face du restaurant Maredo, sur la Grosse Bockenheimer Strasse. Une dizaine de personnes ont "occupé une fontaine", provoquant la venue de plus d'une cinquantaine de policiers. Un des manifestants, un jeune Allemand d'une vingtaine d'années qui ne voudra pas donner son nom, explique que les policiers sont venus les chercher un par un. "Ils m'ont demandé mes papiers en me disant qu'il n'y avait pas d'autorisation de manifester aujourd'hui. Je lui ai dit que l'on ne manifestait pas. Ils m'ont ensuite pris en photo, sans faire de test ADN. Puis ils m'ont laissé partir. Je n'ai rien dit, et je reviens demain."Le collectif Blockupy Francfort attend près de 40 000 personnes pour la journée de samedi. Le cortège, qui partira à midi de la gare centrale de Francfort, contournera le bâtiment de la Deutsche Bank par les deux côtés avant de tenter d'atteindre le siège de la BCE autour de 15 heures.
Luc Vinogradoff
Questions:
Utilisez vos propres mots
Texte 1
1- Quel est le constat du Département de la Défense américain ?
2- Quels sont les moyens utilisés par les Chinois pour atteindre leurs buts ?
3- À votre avis , quelles sonts les ambitions de Pékin ?
Texte 2
4- Pourquoi manisfeste-t-on à Francfort ? Expliquez
5- Comment ont réagi les autorités locales ?
domingo, 20 de maio de 2012
No sea nunca/ Nunca seja.
Pues dí palabras de pecho abierto palabras solo de escombros todos como de muerte naciendo
pues dí yo no estuve ahí quédate con los corredores piedra moribunda agujero de incendio
sombrío estallido de fuego con tu bata ajena y los pies desnudos con el vientre abierto
pariéndome
dí luego que el cemento destroza la emperatriz desangrada después de medianoche
el frío de la pared la niña existiendo con boca de pez en los pechos
vuelve a la semilla fria de tu frente arada por el rápido sueño del barro ileso
donde tu pueblo de mármol es agujero de hierro
ya no me importa tu cobarde pesadilla ferroviaria ni el olor ronco del esqueleto
como que te destruiste entre mis manos
como que eres la legión de los sepulcros el río de rodillas los cuchillos del preso
oigo las llaves quejidos en el piso oigo los candados de tu cuerpo
te apagas te enciendes en la pulpa angosta del semen hasta el medular terciopelo del cielo
pues dí que no eres ni siendo.
Hoy escupí las cenizas perdona aquí no hay océano
de mí no conoces ni el ojo postrero en la lluvia ni la ceguera líquida del suelo
de mí nunca tuviste una célula húmeda ni un dedo espantado o cabeza en el poste
para enseñar a los ejércitos grises de tu plaza de pueblo
escucha como camino sobre la hojarasca diciéndote adiós
todo sucede en el mismo día en que te encuentro o sea nunca escucha el follaje del misterio del reloj
me separo de tu espalda y en silencio regreso a mi primer murmullo placentario
nosotros no existimos en nosotros desborde involuntario de puentes y felicidad olvidada
dí que nunca más brotarás expulsado de los ojos y yo seré en otro cuadro la imágen
en otro espejo silueta que cae en el viento textura de pentagramas ahora naufragio
mañana todo lo que soy , sal, lengua de agua, arboleda crepuscular, sueño alcalino ácido alfabeto
mujer naciendo desde mí otoño tumoral cajón de construcciones procreadas
dí nada de todo
yo ya he salido
escucha el grito del amor que no te pertenece
sordo quedarás pero este piano de luna hambrienta y gigante
solo dice lenguajes prohibidos.
de Laura Inés Marínez Coronel
O sangue escorre da terra molhada
roda endinheirado em volta da espiral de cores iluminadas
desce resplandescente por àngulos de carne humana
encharca o púbis de homens eretos e de mulheres tontas
As lágirimas e os pelos e as penugens rodopiam dentro do vento de outrono
sob o cálido sol que cresta a terra do Nordeste
sobre as águas sedentas das margens dos igarapés modorrentos.
de Luiz Fernando Gaffrée Thompson
pues dí yo no estuve ahí quédate con los corredores piedra moribunda agujero de incendio
sombrío estallido de fuego con tu bata ajena y los pies desnudos con el vientre abierto
pariéndome
dí luego que el cemento destroza la emperatriz desangrada después de medianoche
el frío de la pared la niña existiendo con boca de pez en los pechos
vuelve a la semilla fria de tu frente arada por el rápido sueño del barro ileso
donde tu pueblo de mármol es agujero de hierro
ya no me importa tu cobarde pesadilla ferroviaria ni el olor ronco del esqueleto
como que te destruiste entre mis manos
como que eres la legión de los sepulcros el río de rodillas los cuchillos del preso
oigo las llaves quejidos en el piso oigo los candados de tu cuerpo
te apagas te enciendes en la pulpa angosta del semen hasta el medular terciopelo del cielo
pues dí que no eres ni siendo.
Hoy escupí las cenizas perdona aquí no hay océano
de mí no conoces ni el ojo postrero en la lluvia ni la ceguera líquida del suelo
de mí nunca tuviste una célula húmeda ni un dedo espantado o cabeza en el poste
para enseñar a los ejércitos grises de tu plaza de pueblo
escucha como camino sobre la hojarasca diciéndote adiós
todo sucede en el mismo día en que te encuentro o sea nunca escucha el follaje del misterio del reloj
me separo de tu espalda y en silencio regreso a mi primer murmullo placentario
nosotros no existimos en nosotros desborde involuntario de puentes y felicidad olvidada
dí que nunca más brotarás expulsado de los ojos y yo seré en otro cuadro la imágen
en otro espejo silueta que cae en el viento textura de pentagramas ahora naufragio
mañana todo lo que soy , sal, lengua de agua, arboleda crepuscular, sueño alcalino ácido alfabeto
mujer naciendo desde mí otoño tumoral cajón de construcciones procreadas
dí nada de todo
yo ya he salido
escucha el grito del amor que no te pertenece
sordo quedarás pero este piano de luna hambrienta y gigante
solo dice lenguajes prohibidos.
de Laura Inés Marínez Coronel
O sangue escorre da terra molhada
roda endinheirado em volta da espiral de cores iluminadas
desce resplandescente por àngulos de carne humana
encharca o púbis de homens eretos e de mulheres tontas
As lágirimas e os pelos e as penugens rodopiam dentro do vento de outrono
sob o cálido sol que cresta a terra do Nordeste
sobre as águas sedentas das margens dos igarapés modorrentos.
de Luiz Fernando Gaffrée Thompson
terça-feira, 15 de maio de 2012
Epitafio
EPITAFIO
Laura Inés Martínez Coronel:
.Hablo desde las habitaciones fascinantes por donde brotas
la sucia herida del cuerpo con sus maderos en el sofá
aquella que fui en la blasfemia o luego el orgasmo que empapó de sangre la piel
de las langostas quebradas
aquella que nunca fui y a la que tú continuas poniendo nombres oscuros jibosos
cuadriláteros musgos espejismos nunca líquido proteina imprescindible
solamente nombres como golpes en el vidrio de las copas que gimen
demasiado dolor para andar por el mundo
demasiado dolor
simplemente
todo
Ahora huelo otra piel ella me llama entonces enciende los vagones
aisla el frio es agua de océano que puede estar al borde de la pulpa con toda la mueca
para que a mi paso se encienda la luz que con su mirada toca para que desde las ventanas
escapen los murciélagos con las voces aquellas teclados violines arpegios claves todo
el ama las señales verdaderas de la paciencia no lleva sus hijos para adornar mesas
no hace de la ausencia mortal una presencia falsa
después de mediodía las arterias escuchan el sosiego de los halcones
voces de muertos apenas los signos de mi cabeza el vértigo del hallazgo
podrías devolverme el no amor, el epitafio?
me invade la extrema lucidez del asfalto táctil la madera grita el vientre suda la sepultura
de ojos que caminan por el fuego
ay,mordía el pecho de amplios pezones el siempre dice que puedo ir por la madeja
la vid desterrada, he comido uvas del parral que cayó en aquel patio, recuerdas?
el parral que como tantas cosas dejaste caer con todos los ruidos del amor sobre las piedras
recordarte ahora yo puedo recordarme y el dolor es el duelo de las mariposas estallando
todo siempre inevitable
una ráfaga corría para pedir el perdón que no obtendrás jamás
yo no te conozco
te parí la ciudad secreta sobre el césped
luego deja la carne abrirse en los relámpagos del mundo
la pálida magia se desnuda para que entiendas cuantos peces arden
pero dame el plumón de la realidad aparente
el azufre peregrino que abre las puertas del odio
la llave del candado la vigilia encantada del huracán
marcho me partes tú sabes que marcho
invento oídos en el corazón y grito
péndulos en cautiverio gente hambrienta durmiendo en el frío
hoy
palmera talada, agria soledad de las frutas
belleza profunda ciudad del olvido criaturas en posición fetal
me das el no amor?
ya es hora de tejer la telaraña hipnótica subirme al bus marcharme
epitafio para esta pequeñísima ignorada tumba
solo las iniciales de tu nombre solo el perdón del útero
el desamparo de las alas el ombligo arisco la suciedad bendita
para separarme de tu vida para volver mi rostro al fondo de mi médula temblando
un último instante en la hora desierta una cópula nauseosa siniestrada entreabre sus labios
himen entre espasmos
el aeropuerto está ciego de gente
Vamos.
Clarisa Prince Figueroa:
"la pálida magia se desnuda para que entiendas cuantos peces arden
pero dame el plumón de la realidad aparente
el azufre peregrino que abre las puertas del odio
la llave del candado la vigilia encantada del huracán
marcho me partes tú sabe...s que marcho
invento oídos en el corazón y grito
péndulos en cautiverio gente hambrienta durmiendo en el frío
hoy
palmera talada, agria soledad de las frutas
belleza profunda ciudad del olvido..." INMENSAMENTE MARAVILLOSA POÉTICA Y HUMANA!!!
Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
O epitáfio é escrito com letras de sangue aritificial
a lápide imitando mármore é de fórmica
as formigas foram criadas por Walt Disney
tudo em torno exala cheiro de chicletes tutti-fruti
as preces são cantorias de anúncio de sabão em pó
Ahhhh, cáspite! Nunca mais morreremos condignamente!
Laura Inés Martínez Coronel:
.Hablo desde las habitaciones fascinantes por donde brotas
la sucia herida del cuerpo con sus maderos en el sofá
aquella que fui en la blasfemia o luego el orgasmo que empapó de sangre la piel
de las langostas quebradas
aquella que nunca fui y a la que tú continuas poniendo nombres oscuros jibosos
cuadriláteros musgos espejismos nunca líquido proteina imprescindible
solamente nombres como golpes en el vidrio de las copas que gimen
demasiado dolor para andar por el mundo
demasiado dolor
simplemente
todo
Ahora huelo otra piel ella me llama entonces enciende los vagones
aisla el frio es agua de océano que puede estar al borde de la pulpa con toda la mueca
para que a mi paso se encienda la luz que con su mirada toca para que desde las ventanas
escapen los murciélagos con las voces aquellas teclados violines arpegios claves todo
el ama las señales verdaderas de la paciencia no lleva sus hijos para adornar mesas
no hace de la ausencia mortal una presencia falsa
después de mediodía las arterias escuchan el sosiego de los halcones
voces de muertos apenas los signos de mi cabeza el vértigo del hallazgo
podrías devolverme el no amor, el epitafio?
me invade la extrema lucidez del asfalto táctil la madera grita el vientre suda la sepultura
de ojos que caminan por el fuego
ay,mordía el pecho de amplios pezones el siempre dice que puedo ir por la madeja
la vid desterrada, he comido uvas del parral que cayó en aquel patio, recuerdas?
el parral que como tantas cosas dejaste caer con todos los ruidos del amor sobre las piedras
recordarte ahora yo puedo recordarme y el dolor es el duelo de las mariposas estallando
todo siempre inevitable
una ráfaga corría para pedir el perdón que no obtendrás jamás
yo no te conozco
te parí la ciudad secreta sobre el césped
luego deja la carne abrirse en los relámpagos del mundo
la pálida magia se desnuda para que entiendas cuantos peces arden
pero dame el plumón de la realidad aparente
el azufre peregrino que abre las puertas del odio
la llave del candado la vigilia encantada del huracán
marcho me partes tú sabes que marcho
invento oídos en el corazón y grito
péndulos en cautiverio gente hambrienta durmiendo en el frío
hoy
palmera talada, agria soledad de las frutas
belleza profunda ciudad del olvido criaturas en posición fetal
me das el no amor?
ya es hora de tejer la telaraña hipnótica subirme al bus marcharme
epitafio para esta pequeñísima ignorada tumba
solo las iniciales de tu nombre solo el perdón del útero
el desamparo de las alas el ombligo arisco la suciedad bendita
para separarme de tu vida para volver mi rostro al fondo de mi médula temblando
un último instante en la hora desierta una cópula nauseosa siniestrada entreabre sus labios
himen entre espasmos
el aeropuerto está ciego de gente
Vamos.
Clarisa Prince Figueroa:
"la pálida magia se desnuda para que entiendas cuantos peces arden
pero dame el plumón de la realidad aparente
el azufre peregrino que abre las puertas del odio
la llave del candado la vigilia encantada del huracán
marcho me partes tú sabe...s que marcho
invento oídos en el corazón y grito
péndulos en cautiverio gente hambrienta durmiendo en el frío
hoy
palmera talada, agria soledad de las frutas
belleza profunda ciudad del olvido..." INMENSAMENTE MARAVILLOSA POÉTICA Y HUMANA!!!
Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
O epitáfio é escrito com letras de sangue aritificial
a lápide imitando mármore é de fórmica
as formigas foram criadas por Walt Disney
tudo em torno exala cheiro de chicletes tutti-fruti
as preces são cantorias de anúncio de sabão em pó
Ahhhh, cáspite! Nunca mais morreremos condignamente!
sexta-feira, 11 de maio de 2012
Ergo sum (de Luciana Gaffrée)
Minha alma cresce dia a dia
Num processo giratório
Giro mas nao fico tonta
Sinto os pés saltando
Entre o ar e o peso
Entre o espaco
E o toque
Da ponta dos pés
Aos dedos das maos
Ergo-me Ergo Sum
de Luciana Gaffrée
Num processo giratório
Giro mas nao fico tonta
Sinto os pés saltando
Entre o ar e o peso
Entre o espaco
E o toque
Da ponta dos pés
Aos dedos das maos
Ergo-me Ergo Sum
de Luciana Gaffrée
domingo, 6 de maio de 2012
La montée en puissance du Brésil. Texte d´Antônio Carlos Peixoto. Questions sur l´´ introduction théorique.
1.Quel est rapport entre les deux éléments méthodologiques qui interviennent sur le processus qui produit des changements de la puissance d´un pays?
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2.Quel est le rôle de la stratégie pour la montée en puissance d´un pays?
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3.Pourquoi les etratégies de montée en puissance sont aussi des stratégies de puissance?
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4.Quel est le but de maximiser les ressources et à éliminer les contraintes du premier type de stragégie?
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5.Dans quel but utilise-t-on les ressources au deuxième type de stratégie?
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6.Quelle est la différence de l´étape d´adaptation, selon la première et selon la deuxième stratégie?
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7.Quel est l´avis de Peixoto en ce qui concerne le but d´avoir un rôle hégémonique?
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8.Pourquoi les deux types de stratégies doivent être expliquées à partir d´un contexte international?
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9.Dans le cas brésilien, il y a une montée en pouvoir malgré les contraintes et le manque d´autonomie subis par le pays. Ceci mènent à une fausse conclusion. Laquelle?
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10.Théoriquement, quels sont les rapports de dépendance entre la montée en puissance, l´autonomie et les contraintes?
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Luiz Fernando Gaffrée Thompson
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2.Quel est le rôle de la stratégie pour la montée en puissance d´un pays?
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3.Pourquoi les etratégies de montée en puissance sont aussi des stratégies de puissance?
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4.Quel est le but de maximiser les ressources et à éliminer les contraintes du premier type de stragégie?
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5.Dans quel but utilise-t-on les ressources au deuxième type de stratégie?
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6.Quelle est la différence de l´étape d´adaptation, selon la première et selon la deuxième stratégie?
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7.Quel est l´avis de Peixoto en ce qui concerne le but d´avoir un rôle hégémonique?
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8.Pourquoi les deux types de stratégies doivent être expliquées à partir d´un contexte international?
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9.Dans le cas brésilien, il y a une montée en pouvoir malgré les contraintes et le manque d´autonomie subis par le pays. Ceci mènent à une fausse conclusion. Laquelle?
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10.Théoriquement, quels sont les rapports de dépendance entre la montée en puissance, l´autonomie et les contraintes?
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Luiz Fernando Gaffrée Thompson
1000 idées pour la Corse - Les présidentielles 2012
25% pour la Marine, et ça n’en finit plus de s’étriper sur tous les réseaux sociaux. Après avoir lutté brillamment contre papa Le Pen dans les années 90, les Corses seraient-ils finalement passés du côté obscur ? Et si le résultat de cette élection n’était finalement pas un problème, mais plutôt l’espoir que la prise de conscience est en marche. Ou si la seule attitude devant tout ça était finalement d’en rire, tant un tel événement était finalement prévisible, et ne constitue à l’évidence pas le fond du problème ? Parce que s’il faut pleurer, aujourd’hui, ce n’est certainement pas du score du Front National. Et gardons-nous bien de considérer que les électeurs de Le Pen sont des imbéciles. Il se peut même que pour une bonne part d’entre eux, ils soient plus lucides que la moyenne. Une lucidité qui tient plus à l’intuition qu’à l’analyse, et qui ne les conduit pas forcément au bon choix (existait-il dimanche un bon choix ?), mais certainement pas, pour nombre d’entre eux, quoi que ce soit qu’on puisse assimiler à du fascisme. Bon, pour être franc, y’a pas mal de bêtise qui traine en ce moment dans les discussions. Du racisme, bête, primaire, comme est le racisme. On a beaucoup de mal en Corse à saisir l’origine du malaise qui nous prend à la gorge, alors, on cherche un bouc émissaire. Faut dire que c’est pas simple, et il est plus facile de stigmatiser les étrangers que de saisir exactement le fond du problème, mais faut bien reconnaître que d’un bout à l’autre du spectre politique, personne n’est capable de mener une véritable analyse de ce qu’il se passe en Corse depuis 10 ans.
Mais au fait, il vient d’où, le malaise de la Corse ?
Les étrangers n’y sont pour rien Ça me surprend moi-même, mais quand on va chercher les statistiques du nombre d’étrangers en général, et de maghrébins en particulier pour la Corse, le résultat est sans appel : leur nombre est stable depuis 15 ans : 25 000, et, du fait de l’augmentation rapide de la population, leur proportion dans ladite population a baissé, de 10% environ à 8%, dont 5% environ pour la population maghrébine. Pourtant, le sentiment d’invasion étrangère est présent dans nombre de conversations.
Alors quoi ?
Une première explication tient à mon avis à l’ambiance générale de guerre de civilisations gentiment instillée par le bloc atlantiste. Vous savez, ces méchants barbus qui tiennent à égorger tous les infidèles avec des couteaux rouillés et à poser leurs minarets partout dans nos paysages. Bon, il se trouve que, si guerre de civilisations il y a, ce sont les occidentaux qui l’ont déclenchée, en allant bombarder Irakiens, Afghans ou Libyens… Et que la partie adverse manque un peu de punch : l’abominable affaire Merah reste en 17 ans la seule exaction imputable à des islamistes en France. Encore faut-il une bonne dose de paranoïa pour voir dans l’œuvre de ce taré l’action d’un réseau structuré et susceptible de multiplier les actions. Une seconde explication tient simplement à l’attitude des populations étrangères et d’origine étrangère en Corse. Là où la première génération faisait profil bas et s’installait dans des cabanons au milieu des exploitations agricoles, les générations suivantes se laissent moins marcher sur les pieds et ont investi certains quartiers des grandes villes. Quartiers que les Corses ont largement désertés pour des zones pavillonnaires périurbaines. Et voilà que ces immigrés et descendants d’immigrés se retrouvent majoritaires dans ces quartiers, et ont conservé des solidarités que les Corses éclatés dans leurs villas avec piscine ont perdues. Les musulmans ? (ajouté suite à quelques remarques) Les musulmans en Corse sont plus nombreux que les étrangers : 42 000 environ, soit 13% de la population.
Pourquoi ?
Simplement parce que la majorité d’entre eux est née en Corse et est de nationalité française. Ce sont les deuxième et troisième générations. Leur population augmente probablement, car ils ont tendance à faire plus d’enfants que la moyenne des Corses, mais ce n’est pas l’afflux de nouveaux immigrés qui fait croître cette population, nous avons vu qu’il est très faible. Difficile d’avoir des statistiques fiables à ce sujet, les musulmans n’étant pas une catégorie étudiée par l’Insee, mais la part de musulmans dans la société corse est probablement stable ou en légère baisse, dans une population globale qui augmente vite. Il est probable en revanche que leur visibilité dans la société augmente. Notamment, ils réclament aujourd’hui plus de lieux de culte que jamais. Est-ce un signe de radicalisation ?
Peut-être. Peut-être aussi, plus simplement, les nouvelles générations, qui sont de nationalité française et se sentent pleinement Corses, parce qu’ils sont nés ici, sont-elles plus revendicatives que leurs parents : ils exigent de meilleurs logements, de meilleurs emplois, et, pour ceux d’entre eux pour lesquels la religion est importante, plus de lieux de culte. Il faut dire que ces lieux de culte sont très peu nombreux en Corse, une quinzaine en 2011, et précaires. Si les musulmans de Corse sont de plus en plus visibles, malgré une proportion stable dans la population, n’est-ce pas, tout simplement, parce que ces musulmans sont devenus… Corses ? Ce qui n’interdit pas évidemment de combattre les intégristes qui existent sans doute parmi eux, mais c’est une autre affaire. Le point fondamental est que, démographiquement, nous sommes loin d’une invasion étrangère et / ou musulmane. L’individualisme, faut voir Tiens, allons voir un peu les résultats bleu marine dans les communes où ces quartiers pavillonnaires ont fleuri… A Piazzetta nous a fait le travail pour le sud de Bastia : Biguglia 31,5%, Furiani 30%, Lucciana 32,2%… Pas mal. Pire encore dans certains villages isolés. Pas de quoi tirer des conclusions définitives, mais un premier indice que l’isolement conduit à des pratiques électorales extrêmes. L’atomisation de la société se voit sur le territoire. La maison individuelle entourée d’une jolie haie est devenue la norme. On pourrait se dire que de la haie qui sépare de l’autre à la haine de l’autre, il n’y a pas loin. En tout cas, j’ai beau regarder, ce ne sont pas les minarets qui défigurent la Corse…
Les inégalités, c’est probable Le vote Le Pen a explosé en Corse depuis 10 ans. En 2002, il était inférieur à la moyenne nationale. Ce qui a parallèlement explosé en Corse, ce sont les inégalités. La Corse a connu une phase d’expansion économique importante dans les années 2000, basée bien entendu sur le tourisme, le bâtiment qui y est associé, et un âge d’or des travaux publics lié au programme exceptionnel d’investissement. A partir de 2008, la crise a ralenti cette expansion, mais le tourisme et le BTP ont continué à bien se porter. Ce qui a surtout porté cette période de croissance, c’est la bulle immobilière française : des millions de propriétaires dans les grandes villes françaises ont réalisé d’importantes plus-values immobilières et se sont retrouvés avec des sommes considérables, qu’un nombre non négligeable d’entre eux a réinvesti sous forme de résidences secondaires en Corse. Déjà élevé, le coût du logement en Corse a doublé, et le prix du foncier a été multiplié par 15. De nombreux Corses se sont retrouvés millionnaires quasiment du jour au lendemain, quand le champ de cailloux de babbò est passé constructible. D’autres ont pu vendre leur terrain agricole ou la maison du village à des montants inespérés. Avec les entrepreneurs du tourisme et du BTP (ce sont d’ailleurs souvent les mêmes), ils sont les grands gagnants des 10 dernières années, puisque la valeur de leur patrimoine a au moins doublé (centuplé pour certains), et que leurs affaires ont été florissantes. Pour les autres, ceux qui n’ont pas eu la chance d’hériter, l’effort nécessaire à se loger est devenu insoutenable. On parle souvent du prix élevé des produits de consommation en Corse (+20% environ en grandes surfaces), mais le surcoût lié au logement, en comparaison avec des régions non touristiques aux salaires et au PIB comparables, est de l’ordre de 50 à 100%. Si on y ajoute le coût du transport, très important sur l’île, cela devient exorbitant, même pour les classes moyennes. La Corse se retrouve plus que jamais coupée en deux, entre population aisée détentrice d’un des plus grands parcs de voitures de luxe de France (rapporté à la population), et population pauvre subissant la multiple peine de salaires faibles, de contrats saisonniers, de loyers élevés, de prix de l’immobilier inabordables, et du spectacle quotidien de la richesse insolente étalée devant elle. Etat de droit, mon cul Si ça ne suffisait pas à nous énerver, voilà que les mêmes puissants qui friment derrière leurs vitres fumées se moquent de la loi, privatisant les plages, changeant les règlements à leur profit, plastiquant les élus récalcitrants, et obtenant même de l’Etat des passe-droits, sous forme de permis de construire en zone inconstructible (l’état est le plus gros délinquant en Corse aujourd’hui), ou tout simplement de manque de volonté manifeste à résoudre les affaires criminelles auxquelles il a lui-même fourni le terreau. Avec 10 fois plus d’homicides par habitant que la moyenne nationale, la Corse fait bien rire (oui, on a pris le parti d’en rire, aujourd’hui) les experts en criminalités. Nos voisins Siciliens, un état faible, une tradition criminelle autrement plus importante que la nôtre, connaissent à peu près le même nombre d’homicides que la Corse. Mais pour 20 fois plus d’habitants ! Il ne faudrait que quelques mois à un état déterminé pour éradiquer le crime en Corse, rétablir l’état de droit, dans cette population de 300 000 habitants.
Colonisation de fait Je n’aime pas reprendre le vocabulaire et la rhétorique nationalistes, mais les faits sont là. La population de la Corse progresse rapidement, de 3 à 4000 habitants par an. Et ce n’est pas dû au solde naturel, qui est quasiment nul, mais au solde migratoire. Dont on a vu qu’il ne provient pas de l’étranger, mais bien de France. Et sachant qu’un nombre non négligeable de Corses (de gens qui habitaient en Corse, quelle que soit leur origine) quittent l’île chaque année, on peut estimer à 5000 environ le nombre de nouveaux arrivants, dont environ 40% de retraités. Certains d’entre eux sont d’ailleurs d’origine Corse, mais la majorité n’avait aucun lien avec l’île avant de s’y installer. Posant bien entendu un problème d’identité, les Corses (d’origine, de souche, appelez ça comme vous voudrez) se sentant peu à peu noyés dans la masse, et dépossédés de leur terre (qu’une fraction non négligeable d’entre eux n’hésite pas à vendre au prix fort – au moins, on ne pourra pas dire qu’on a bradé notre île, on l’a bien vendue, au contraire). Mais aussi un problème social. On sait que de nombreux diplômés corses quittent l’île, faute d’y trouver des perspectives de carrière satisfaisante (environ 50% des diplômés de l’université partent, auxquels il faut rajouter les bacheliers qui s’exilent dès les classes préparatoires), et on sait aussi que ce sont généralement les classes sociales les plus aisées qui sont les plus mobiles. Symétriquement, les arrivants sont eux aussi plus aisés et plus diplômés que la moyenne, et aussi sans doute plus courageux et entreprenant (il faut une certaine dose de courage pour venir tenter sa chance dans une île à la réputation sulfureuse comme la Corse).
De fait, le résultat est là : les nouveaux arrivants sont de niveau socio-culturel bien supérieur à celui de la population générale, affichent souvent une réussite insolente, en ce qui concerne les actifs, et arrivent porteurs de capitaux importants, surtout en ce qui concerne les retraités. Les actifs entreprennent massivement dans des secteurs auxquels les Corses ne croient pas. Le secteur de l’agriculture biologique en est un exemple frappant. Les Corses y sont nettement minoritaires. Peuple corse, tu parles Au final, le “peuple corse” se divise en au moins trois catégories principales : les Corses présents de longue date et aisés ; les Corses présents de longue date et pauvres ; et les nouveaux arrivants. La première catégorie étale sa richesse mais ne se sent pas très fière. Elle a parfois gagné son opulence par un travail remarquable, mais le plus souvent, elle a simplement profité sans talent de la manne touristique et foncière. Elle a saccagé son propre territoire, l’a vendu souvent. Elle y a construit des villas prétentieuses où elle organise, en short et tongs, des barbecues le dimanche, en se félicitant de vivre sous un si beau ciel. Ses enfants noient leur sentiment d’inutilité dans la cocaïne et finissent bruyamment sur leurs quads de massacrer le paysage. Elle invoque souvent le peuple corse, mais n’hésite pas à exploiter ses employés corses, ou à leur louer des taudis à prix d’or. La fraction pauvre des Corses fait ce qu’elle peut pour s’en sortir. Elle désespère, se réfugie parfois dans la violence, mais même l’espoir d’un avenir meilleur par la lutte lui a été enlevé. Elle jalouse les autres, et, entre nous, elle n’a pas tort. Les immigrés de l’étranger, qui sont pour la plupart en Corse depuis longtemps, font partie de cette catégorie sans y être acceptés. Presque tous ont pour avenir désigné d’être les servants des autres, les riches Corses d’aujourd’hui et de demain. Ils feront le ménage, le jardin ou la toilette des riches retraités de la côte, mais leur retraite à eux leur permettra à peine de survivre. Les nouveaux arrivants ne se posent pas tant de questions, les plus vieux se contentent de couler une retraite bronzée et les plus jeunes entreprennent, simplement, mettent en œuvre des idées que les Corses n’ont pas eues. Ils ne voient pas le séisme qu’ils sont en train de provoquer, ils ont le droit pour eux, des moyens financiers et un bon niveau socio-culturel. Ils aiment la Corse, prennent des cours de Corse, mais se mélangent très peu aux Corses de plus longue date, dont ils détestent le côté tueur de sangliers sans éducation, et qui ne les aiment pas tellement non plus. Il n’y a rien à leur reprocher, si ce n’est d’être potentiellement beaucoup plus nombreux que nous, des millions à rêver de soleil, de mer et de montagne. En fait, s’il y a un trait commun à tout ce monde, c’est que l’individualisme a gagné partout, que quasiment plus personne ne cherche à construire quoi que ce soit de collectif, et surtout pas un avenir. Qu’on ne me parle plus de peuple corse tant que des Corses vivront dans des taudis que leur louent à prix d’or d’autres Corses, tans que des Corses en exploiteront d’autres et que l’argent comptera plus que la dignité. Tant que nous serons l’une des régions du monde occidental où les inégalités sont les plus fortes. La consommation a vaincu la production Le 8ème numéro de la revue Fora ! en dressait le constat. La Corse n’est plus qu’un lieu de consommation. On ne produit presque rien sur cette île. On vend la terre pour acheter des 4×4 et des villas avec piscine, on vend son âme pour une place au conseil général, on vend tout ce qui est monnayable pour participer à l’orgie mondiale de consommation, notre patrimoine, notre culture, notre soleil, nos oursins…
Mais produire, il en est assez peu question. D’ailleurs, le voudrait-on, que nous serions bien emmerdés. Pas tellement d’infrastructures destinées à autre chose que le tourisme. Pas tellement de possibilités d’accéder au foncier, à l’immobilier commercial. Beaucoup trop cher, mon fils, tu ne veux pas plutôt vendre des poulets rôtis sur le bord de la route ? Pas facile de lutter contre les monopoles établis, contre l’autre qui n’a pas tellement de talent ni d’idées mais qui a le local ou le terrain. Vide culturel Je me suis déjà exprimé longuement sur la culture. Le problème va bien au-delà de notre identité ou de la langue corse. Nous ne sauverons de toute façon rien de la culture corse si la société corse s’effondre. Et c’est une culture citoyenne qui nous fait le plus cruellement défaut (à nous, Corses, comme à tous les autres). Nous sommes en train de perdre la démocratie, et nous indigner ne suffit pas, il faut en plus faire un vrai travail de reconstruction sociétale. Ca ne sert à rien d’en vouloir au thermomètre La société corse craque de partout. Si on a pu croire un temps que nous allions accéder à un développement harmonieux, plus personne n’est dupe.
Et la crise pointe sérieusement le bout de son nez. Que se passera-t-il si le moteur touristique cahote, si le nombre de fonctionnaires continue de diminuer, si les nouveaux retraités sont de plus en plus pauvres ? La valeur du patrimoine des plus riches pourrait s’effondrer, ce qui ramènerait un peu d’égalité, mais au prix de quelle misère générale ?
Le développement de la Corse est tout sauf durable. Économiquement instable, socialement inéquitable, écologiquement irresponsable. Et les Corses, tous les Corses, ceux qui ont des racines ici et ceux qui n’en ont pas, commencent à le comprendre. Et ils le montrent en votant bleu marine. Et alors ? Il n’y a qu’une seule chose à faire aujourd’hui : s’engager dans un vrai travail de riacquistu, qui ne s’arrête pas à ce que nous nommons aujourd’hui culture (la langue, les arts, l’histoire, le patrimoine…), mais qui fasse enfin le vrai travail de ré-acquisition des bases de ce qu’est la culture : l’ensemble des savoirs, savoir-faire et savoir-être qui permettent de se positionner dans le monde, d’y survivre et de vivre ensemble. Ce travail ne pouvant passer que par l’action concrète collective. Il nous faut réapprendre à vivre ensemble, à travailler ensemble, à imaginer l’avenir ensemble.
En attendant, contentons-nous de faire ce que nous savons le mieux faire en Corse : en rire, parce qu’après tout, il ne s’est rien passé de grave dimanche. Rien de plus grave en tout cas que ce qu’il se passait déjà
Mais au fait, il vient d’où, le malaise de la Corse ?
Les étrangers n’y sont pour rien Ça me surprend moi-même, mais quand on va chercher les statistiques du nombre d’étrangers en général, et de maghrébins en particulier pour la Corse, le résultat est sans appel : leur nombre est stable depuis 15 ans : 25 000, et, du fait de l’augmentation rapide de la population, leur proportion dans ladite population a baissé, de 10% environ à 8%, dont 5% environ pour la population maghrébine. Pourtant, le sentiment d’invasion étrangère est présent dans nombre de conversations.
Alors quoi ?
Une première explication tient à mon avis à l’ambiance générale de guerre de civilisations gentiment instillée par le bloc atlantiste. Vous savez, ces méchants barbus qui tiennent à égorger tous les infidèles avec des couteaux rouillés et à poser leurs minarets partout dans nos paysages. Bon, il se trouve que, si guerre de civilisations il y a, ce sont les occidentaux qui l’ont déclenchée, en allant bombarder Irakiens, Afghans ou Libyens… Et que la partie adverse manque un peu de punch : l’abominable affaire Merah reste en 17 ans la seule exaction imputable à des islamistes en France. Encore faut-il une bonne dose de paranoïa pour voir dans l’œuvre de ce taré l’action d’un réseau structuré et susceptible de multiplier les actions. Une seconde explication tient simplement à l’attitude des populations étrangères et d’origine étrangère en Corse. Là où la première génération faisait profil bas et s’installait dans des cabanons au milieu des exploitations agricoles, les générations suivantes se laissent moins marcher sur les pieds et ont investi certains quartiers des grandes villes. Quartiers que les Corses ont largement désertés pour des zones pavillonnaires périurbaines. Et voilà que ces immigrés et descendants d’immigrés se retrouvent majoritaires dans ces quartiers, et ont conservé des solidarités que les Corses éclatés dans leurs villas avec piscine ont perdues. Les musulmans ? (ajouté suite à quelques remarques) Les musulmans en Corse sont plus nombreux que les étrangers : 42 000 environ, soit 13% de la population.
Pourquoi ?
Simplement parce que la majorité d’entre eux est née en Corse et est de nationalité française. Ce sont les deuxième et troisième générations. Leur population augmente probablement, car ils ont tendance à faire plus d’enfants que la moyenne des Corses, mais ce n’est pas l’afflux de nouveaux immigrés qui fait croître cette population, nous avons vu qu’il est très faible. Difficile d’avoir des statistiques fiables à ce sujet, les musulmans n’étant pas une catégorie étudiée par l’Insee, mais la part de musulmans dans la société corse est probablement stable ou en légère baisse, dans une population globale qui augmente vite. Il est probable en revanche que leur visibilité dans la société augmente. Notamment, ils réclament aujourd’hui plus de lieux de culte que jamais. Est-ce un signe de radicalisation ?
Peut-être. Peut-être aussi, plus simplement, les nouvelles générations, qui sont de nationalité française et se sentent pleinement Corses, parce qu’ils sont nés ici, sont-elles plus revendicatives que leurs parents : ils exigent de meilleurs logements, de meilleurs emplois, et, pour ceux d’entre eux pour lesquels la religion est importante, plus de lieux de culte. Il faut dire que ces lieux de culte sont très peu nombreux en Corse, une quinzaine en 2011, et précaires. Si les musulmans de Corse sont de plus en plus visibles, malgré une proportion stable dans la population, n’est-ce pas, tout simplement, parce que ces musulmans sont devenus… Corses ? Ce qui n’interdit pas évidemment de combattre les intégristes qui existent sans doute parmi eux, mais c’est une autre affaire. Le point fondamental est que, démographiquement, nous sommes loin d’une invasion étrangère et / ou musulmane. L’individualisme, faut voir Tiens, allons voir un peu les résultats bleu marine dans les communes où ces quartiers pavillonnaires ont fleuri… A Piazzetta nous a fait le travail pour le sud de Bastia : Biguglia 31,5%, Furiani 30%, Lucciana 32,2%… Pas mal. Pire encore dans certains villages isolés. Pas de quoi tirer des conclusions définitives, mais un premier indice que l’isolement conduit à des pratiques électorales extrêmes. L’atomisation de la société se voit sur le territoire. La maison individuelle entourée d’une jolie haie est devenue la norme. On pourrait se dire que de la haie qui sépare de l’autre à la haine de l’autre, il n’y a pas loin. En tout cas, j’ai beau regarder, ce ne sont pas les minarets qui défigurent la Corse…
Les inégalités, c’est probable Le vote Le Pen a explosé en Corse depuis 10 ans. En 2002, il était inférieur à la moyenne nationale. Ce qui a parallèlement explosé en Corse, ce sont les inégalités. La Corse a connu une phase d’expansion économique importante dans les années 2000, basée bien entendu sur le tourisme, le bâtiment qui y est associé, et un âge d’or des travaux publics lié au programme exceptionnel d’investissement. A partir de 2008, la crise a ralenti cette expansion, mais le tourisme et le BTP ont continué à bien se porter. Ce qui a surtout porté cette période de croissance, c’est la bulle immobilière française : des millions de propriétaires dans les grandes villes françaises ont réalisé d’importantes plus-values immobilières et se sont retrouvés avec des sommes considérables, qu’un nombre non négligeable d’entre eux a réinvesti sous forme de résidences secondaires en Corse. Déjà élevé, le coût du logement en Corse a doublé, et le prix du foncier a été multiplié par 15. De nombreux Corses se sont retrouvés millionnaires quasiment du jour au lendemain, quand le champ de cailloux de babbò est passé constructible. D’autres ont pu vendre leur terrain agricole ou la maison du village à des montants inespérés. Avec les entrepreneurs du tourisme et du BTP (ce sont d’ailleurs souvent les mêmes), ils sont les grands gagnants des 10 dernières années, puisque la valeur de leur patrimoine a au moins doublé (centuplé pour certains), et que leurs affaires ont été florissantes. Pour les autres, ceux qui n’ont pas eu la chance d’hériter, l’effort nécessaire à se loger est devenu insoutenable. On parle souvent du prix élevé des produits de consommation en Corse (+20% environ en grandes surfaces), mais le surcoût lié au logement, en comparaison avec des régions non touristiques aux salaires et au PIB comparables, est de l’ordre de 50 à 100%. Si on y ajoute le coût du transport, très important sur l’île, cela devient exorbitant, même pour les classes moyennes. La Corse se retrouve plus que jamais coupée en deux, entre population aisée détentrice d’un des plus grands parcs de voitures de luxe de France (rapporté à la population), et population pauvre subissant la multiple peine de salaires faibles, de contrats saisonniers, de loyers élevés, de prix de l’immobilier inabordables, et du spectacle quotidien de la richesse insolente étalée devant elle. Etat de droit, mon cul Si ça ne suffisait pas à nous énerver, voilà que les mêmes puissants qui friment derrière leurs vitres fumées se moquent de la loi, privatisant les plages, changeant les règlements à leur profit, plastiquant les élus récalcitrants, et obtenant même de l’Etat des passe-droits, sous forme de permis de construire en zone inconstructible (l’état est le plus gros délinquant en Corse aujourd’hui), ou tout simplement de manque de volonté manifeste à résoudre les affaires criminelles auxquelles il a lui-même fourni le terreau. Avec 10 fois plus d’homicides par habitant que la moyenne nationale, la Corse fait bien rire (oui, on a pris le parti d’en rire, aujourd’hui) les experts en criminalités. Nos voisins Siciliens, un état faible, une tradition criminelle autrement plus importante que la nôtre, connaissent à peu près le même nombre d’homicides que la Corse. Mais pour 20 fois plus d’habitants ! Il ne faudrait que quelques mois à un état déterminé pour éradiquer le crime en Corse, rétablir l’état de droit, dans cette population de 300 000 habitants.
Colonisation de fait Je n’aime pas reprendre le vocabulaire et la rhétorique nationalistes, mais les faits sont là. La population de la Corse progresse rapidement, de 3 à 4000 habitants par an. Et ce n’est pas dû au solde naturel, qui est quasiment nul, mais au solde migratoire. Dont on a vu qu’il ne provient pas de l’étranger, mais bien de France. Et sachant qu’un nombre non négligeable de Corses (de gens qui habitaient en Corse, quelle que soit leur origine) quittent l’île chaque année, on peut estimer à 5000 environ le nombre de nouveaux arrivants, dont environ 40% de retraités. Certains d’entre eux sont d’ailleurs d’origine Corse, mais la majorité n’avait aucun lien avec l’île avant de s’y installer. Posant bien entendu un problème d’identité, les Corses (d’origine, de souche, appelez ça comme vous voudrez) se sentant peu à peu noyés dans la masse, et dépossédés de leur terre (qu’une fraction non négligeable d’entre eux n’hésite pas à vendre au prix fort – au moins, on ne pourra pas dire qu’on a bradé notre île, on l’a bien vendue, au contraire). Mais aussi un problème social. On sait que de nombreux diplômés corses quittent l’île, faute d’y trouver des perspectives de carrière satisfaisante (environ 50% des diplômés de l’université partent, auxquels il faut rajouter les bacheliers qui s’exilent dès les classes préparatoires), et on sait aussi que ce sont généralement les classes sociales les plus aisées qui sont les plus mobiles. Symétriquement, les arrivants sont eux aussi plus aisés et plus diplômés que la moyenne, et aussi sans doute plus courageux et entreprenant (il faut une certaine dose de courage pour venir tenter sa chance dans une île à la réputation sulfureuse comme la Corse).
De fait, le résultat est là : les nouveaux arrivants sont de niveau socio-culturel bien supérieur à celui de la population générale, affichent souvent une réussite insolente, en ce qui concerne les actifs, et arrivent porteurs de capitaux importants, surtout en ce qui concerne les retraités. Les actifs entreprennent massivement dans des secteurs auxquels les Corses ne croient pas. Le secteur de l’agriculture biologique en est un exemple frappant. Les Corses y sont nettement minoritaires. Peuple corse, tu parles Au final, le “peuple corse” se divise en au moins trois catégories principales : les Corses présents de longue date et aisés ; les Corses présents de longue date et pauvres ; et les nouveaux arrivants. La première catégorie étale sa richesse mais ne se sent pas très fière. Elle a parfois gagné son opulence par un travail remarquable, mais le plus souvent, elle a simplement profité sans talent de la manne touristique et foncière. Elle a saccagé son propre territoire, l’a vendu souvent. Elle y a construit des villas prétentieuses où elle organise, en short et tongs, des barbecues le dimanche, en se félicitant de vivre sous un si beau ciel. Ses enfants noient leur sentiment d’inutilité dans la cocaïne et finissent bruyamment sur leurs quads de massacrer le paysage. Elle invoque souvent le peuple corse, mais n’hésite pas à exploiter ses employés corses, ou à leur louer des taudis à prix d’or. La fraction pauvre des Corses fait ce qu’elle peut pour s’en sortir. Elle désespère, se réfugie parfois dans la violence, mais même l’espoir d’un avenir meilleur par la lutte lui a été enlevé. Elle jalouse les autres, et, entre nous, elle n’a pas tort. Les immigrés de l’étranger, qui sont pour la plupart en Corse depuis longtemps, font partie de cette catégorie sans y être acceptés. Presque tous ont pour avenir désigné d’être les servants des autres, les riches Corses d’aujourd’hui et de demain. Ils feront le ménage, le jardin ou la toilette des riches retraités de la côte, mais leur retraite à eux leur permettra à peine de survivre. Les nouveaux arrivants ne se posent pas tant de questions, les plus vieux se contentent de couler une retraite bronzée et les plus jeunes entreprennent, simplement, mettent en œuvre des idées que les Corses n’ont pas eues. Ils ne voient pas le séisme qu’ils sont en train de provoquer, ils ont le droit pour eux, des moyens financiers et un bon niveau socio-culturel. Ils aiment la Corse, prennent des cours de Corse, mais se mélangent très peu aux Corses de plus longue date, dont ils détestent le côté tueur de sangliers sans éducation, et qui ne les aiment pas tellement non plus. Il n’y a rien à leur reprocher, si ce n’est d’être potentiellement beaucoup plus nombreux que nous, des millions à rêver de soleil, de mer et de montagne. En fait, s’il y a un trait commun à tout ce monde, c’est que l’individualisme a gagné partout, que quasiment plus personne ne cherche à construire quoi que ce soit de collectif, et surtout pas un avenir. Qu’on ne me parle plus de peuple corse tant que des Corses vivront dans des taudis que leur louent à prix d’or d’autres Corses, tans que des Corses en exploiteront d’autres et que l’argent comptera plus que la dignité. Tant que nous serons l’une des régions du monde occidental où les inégalités sont les plus fortes. La consommation a vaincu la production Le 8ème numéro de la revue Fora ! en dressait le constat. La Corse n’est plus qu’un lieu de consommation. On ne produit presque rien sur cette île. On vend la terre pour acheter des 4×4 et des villas avec piscine, on vend son âme pour une place au conseil général, on vend tout ce qui est monnayable pour participer à l’orgie mondiale de consommation, notre patrimoine, notre culture, notre soleil, nos oursins…
Mais produire, il en est assez peu question. D’ailleurs, le voudrait-on, que nous serions bien emmerdés. Pas tellement d’infrastructures destinées à autre chose que le tourisme. Pas tellement de possibilités d’accéder au foncier, à l’immobilier commercial. Beaucoup trop cher, mon fils, tu ne veux pas plutôt vendre des poulets rôtis sur le bord de la route ? Pas facile de lutter contre les monopoles établis, contre l’autre qui n’a pas tellement de talent ni d’idées mais qui a le local ou le terrain. Vide culturel Je me suis déjà exprimé longuement sur la culture. Le problème va bien au-delà de notre identité ou de la langue corse. Nous ne sauverons de toute façon rien de la culture corse si la société corse s’effondre. Et c’est une culture citoyenne qui nous fait le plus cruellement défaut (à nous, Corses, comme à tous les autres). Nous sommes en train de perdre la démocratie, et nous indigner ne suffit pas, il faut en plus faire un vrai travail de reconstruction sociétale. Ca ne sert à rien d’en vouloir au thermomètre La société corse craque de partout. Si on a pu croire un temps que nous allions accéder à un développement harmonieux, plus personne n’est dupe.
Et la crise pointe sérieusement le bout de son nez. Que se passera-t-il si le moteur touristique cahote, si le nombre de fonctionnaires continue de diminuer, si les nouveaux retraités sont de plus en plus pauvres ? La valeur du patrimoine des plus riches pourrait s’effondrer, ce qui ramènerait un peu d’égalité, mais au prix de quelle misère générale ?
Le développement de la Corse est tout sauf durable. Économiquement instable, socialement inéquitable, écologiquement irresponsable. Et les Corses, tous les Corses, ceux qui ont des racines ici et ceux qui n’en ont pas, commencent à le comprendre. Et ils le montrent en votant bleu marine. Et alors ? Il n’y a qu’une seule chose à faire aujourd’hui : s’engager dans un vrai travail de riacquistu, qui ne s’arrête pas à ce que nous nommons aujourd’hui culture (la langue, les arts, l’histoire, le patrimoine…), mais qui fasse enfin le vrai travail de ré-acquisition des bases de ce qu’est la culture : l’ensemble des savoirs, savoir-faire et savoir-être qui permettent de se positionner dans le monde, d’y survivre et de vivre ensemble. Ce travail ne pouvant passer que par l’action concrète collective. Il nous faut réapprendre à vivre ensemble, à travailler ensemble, à imaginer l’avenir ensemble.
En attendant, contentons-nous de faire ce que nous savons le mieux faire en Corse : en rire, parce qu’après tout, il ne s’est rien passé de grave dimanche. Rien de plus grave en tout cas que ce qu’il se passait déjà
La Corse et les présidentielles de 2012
Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
La Corse vote Sarkozi et Le Pen! Peut-on m´expliquer cela? Marie France Soumare-Lorenzi e María Vidal curtiram isso..
Paule Simonetti Dolovici:
O mon ami...Si tu savais... entre les déçus de la droite, les fachos, les racistes...oui il y en a beaucou^dans notre île.
Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
Les déçus de la droite, votent à gauche, je suppose, donc pas pour Sarkozy et Le Pen, les fachos et les raciste pour pour la droite, donc pour Sarko et Marine, ceci dit ça devrait s´équilibrer, non? sans compter les natios, qui, d´après ce... que j´ai compris, ne votent pas parce qu´ils ne sont français que sur la carte d´identité (mais qu´ils veuillent ou pas la Corse est une région française, donc administrée par Paris!...alors il vaut mieux de voter pour celui qui peut arranger mieux les choses, non?, d´ailleurs le taux ´d´abtention en Corse a été nettement supérieur á celui du Contitnent!)...Pourquoi?
Marie France Soumare-Lorenzi:
Mais on ne peut rien te cacher? Je te propose de garder en tête les chiffres du 1er tour et de le comparer avec celui des législatives!!! Après on discute! Ceci écrit, la Corse à des élus, députés, Collectivité avec une majorité de gauche et Marine s'est éclaté ici! Hollande va nous laisser sur la touche!!!
Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
Pourquoi Marine s´éclatée en Corse? Et pourquoi Hollande va vous laisser sur la touche? D´ailleurs je ne comprends pas l´expression "laisser sur la touche"!
Louis Pini:
UNE DES MEILLEURS ANALYSES SUR LA SITUATION ACTUELLE DE LA CORSE. http://1000ideespourlacorse.wordpress.com/2012/04/25/idee-n93-en-rire/Idée n°93 : en rire 1000ideespourlacorse.wordpress.com 25% pour la Marine, et ça n’en finit plus de s’étriper sur tous les réseaux sociaux. Après avoir lutté brillamment contre papa Le Pen dans les années 90, les Corses seraient-ils fachos?
Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
Merci, Louis, cet article est très enrichissant pour comprendre la formation de la société corse actuelle. Si j´ai bien compris sa thèse, il propose un canditat pour le deuxième tour, Hollande, puis qu´il prône que "tous qui habitent en Corse doivent travailler ensemble dans le but de former un peuple corse, qui apparemment n´existe plus". Selon lui le grand problème n´est pas les Maghrébins ou les Corses pauvres mais les Corses riches et les retraités friqués qui arrivent du Continent. Donc ce qu´il faut c´est une société plus égalitaire en Corse au point de vue argent, qualité de vie. Oui, ça me paraît très sensé, d´ailleurs pour n´importe quelle société qui présente les mêmes problèmes, c´est ce qu´il faut chercher.
L´article cité ci-dessus suit ce post.
La Corse vote Sarkozi et Le Pen! Peut-on m´expliquer cela? Marie France Soumare-Lorenzi e María Vidal curtiram isso..
Paule Simonetti Dolovici:
O mon ami...Si tu savais... entre les déçus de la droite, les fachos, les racistes...oui il y en a beaucou^dans notre île.
Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
Les déçus de la droite, votent à gauche, je suppose, donc pas pour Sarkozy et Le Pen, les fachos et les raciste pour pour la droite, donc pour Sarko et Marine, ceci dit ça devrait s´équilibrer, non? sans compter les natios, qui, d´après ce... que j´ai compris, ne votent pas parce qu´ils ne sont français que sur la carte d´identité (mais qu´ils veuillent ou pas la Corse est une région française, donc administrée par Paris!...alors il vaut mieux de voter pour celui qui peut arranger mieux les choses, non?, d´ailleurs le taux ´d´abtention en Corse a été nettement supérieur á celui du Contitnent!)...Pourquoi?
Marie France Soumare-Lorenzi:
Mais on ne peut rien te cacher? Je te propose de garder en tête les chiffres du 1er tour et de le comparer avec celui des législatives!!! Après on discute! Ceci écrit, la Corse à des élus, députés, Collectivité avec une majorité de gauche et Marine s'est éclaté ici! Hollande va nous laisser sur la touche!!!
Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
Pourquoi Marine s´éclatée en Corse? Et pourquoi Hollande va vous laisser sur la touche? D´ailleurs je ne comprends pas l´expression "laisser sur la touche"!
Louis Pini:
UNE DES MEILLEURS ANALYSES SUR LA SITUATION ACTUELLE DE LA CORSE. http://1000ideespourlacorse.wordpress.com/2012/04/25/idee-n93-en-rire/Idée n°93 : en rire 1000ideespourlacorse.wordpress.com 25% pour la Marine, et ça n’en finit plus de s’étriper sur tous les réseaux sociaux. Après avoir lutté brillamment contre papa Le Pen dans les années 90, les Corses seraient-ils fachos?
Luiz Fernando Gaffrée Thompson:
Merci, Louis, cet article est très enrichissant pour comprendre la formation de la société corse actuelle. Si j´ai bien compris sa thèse, il propose un canditat pour le deuxième tour, Hollande, puis qu´il prône que "tous qui habitent en Corse doivent travailler ensemble dans le but de former un peuple corse, qui apparemment n´existe plus". Selon lui le grand problème n´est pas les Maghrébins ou les Corses pauvres mais les Corses riches et les retraités friqués qui arrivent du Continent. Donc ce qu´il faut c´est une société plus égalitaire en Corse au point de vue argent, qualité de vie. Oui, ça me paraît très sensé, d´ailleurs pour n´importe quelle société qui présente les mêmes problèmes, c´est ce qu´il faut chercher.
L´article cité ci-dessus suit ce post.
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